COMMENTAIRE Protocole de Kyoto

Au chevet de la terre

L’entrée en vigueur hier du protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre est un événement majeur. La date du 16 février 2005 entrera dans les manuels d’histoire comme la volonté affichée de lutter contre le changement climatique et le réchauffement de la planète.
Il aura fallu plusieurs années de difficiles négociations pour parvenir au nombre requis de signatures d’Etats face à l’opposition déterminée des Etats-Unis depuis l’élection de George W. Bush en 2000. La Russie de Vladimir Poutine aura permis cette activation du protocole, auquel n’ont toutefois pas encore adhéré de grands pays émergents comme la Chine et l’Inde, d’autres gros pollueurs.
Outre-Atlantique, les choses vont sans doute changer: l’administration américaine devra tenir compte non seulement de son isolement dans l’arène internationale, mais aussi de l’évolution de sa propre opinion. Certaines multinationales commencent à prendre conscience qu’elles auront du mal à continuer de faire cavalier seul dans un monde largement régi par le protocole. Elles pourront difficilement s’opposer à la légis-lation des pays où elles investissent.
Etre au chevet de la Terre est désormais une nécessité! Ne pas le comprendre signifierait ne pas être responsable. Face aux conséquences parfois désastreuses du réchauffement climatique, les pays – qu’ils soient riches ou pauvres – sont tous dans la même galère..

Christophe Schaller
17 février 2005

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