Cest
un carton jaune que le peuple suisse a adressé ce week-end au
Conseil fédéral et aux Chambres. Les consommateurs veulent
savoir clairement ce quils ont dans leur assiette et ne veulent
pas se jeter aveuglément dans laventure des OGM. Raison
pour laquelle ils ont dit oui comme un seul homme au moratoire de cinq
ans sur les organismes génétiquement modifiés.
Producteurs, organisations de protection de lenvironnement et
représentants des consommateurs se sont donné la main
durant la campagne. Le résultat de dimanche est leur victoire.
Ces lobbies ont su convaincre les Suisses du bien-fondé dun
temps de réflexion.
Etonnamment, le moratoire est aussi accepté du bout des lèvres
par les deux Bâle, capitale suisse de lindustrie chimique
et pharmaceutique. Les esprits chagrins diront que le moratoire est
un superbe autogoal pour la Suisse des chercheurs: les pays voisins
peuvent sous certaines conditions très strictes il est
vrai cultiver des plantes génétiquement modifiées.
Est-ce que le risque de voir délocaliser ces recherches vers
des pays plus ouverts est bien réel?
Quant à la Loi sur le travail, elle a passé dun
cheveu grâce au poids lourd démographique quest le
canton de Zurich. La Suisse métropolitaine de Bâle, Berne
et Genève est lartisane du vote positif qui permet le travail
dominical dans les grandes gares et les aéroports. Il est vrai
que ce nest que la légalisation dun état de
fait. Le résultat est si serré qu'il ne permet pas daller
vers une ouverture générale des commerces le dimanche.
Le Conseil national, qui se prononcera pas plus tard que demain sur
une motion demandant une libéralisation accrue des magasins,
est averti! Il ne doit pas succomber aux sirènes du néo-libéralisme
forcené. Mais que la droite libérale ainsi que les représentants
des lobbies des grands magasins et distributeurs se rassurent: le Parlement,
issu des élections fédérales de 2007, reviendra
très rapidement sur le sujet.
Une
I Gruyère I Veveyse/Glâne
I Fribourg I Sports
I Magazine
Droits
de reproduction et de diffusion réservés © La Gruyère
2003 Usage strictement personnel