L¥Si les radicaux,
dimanche, sont parvenus à maintenir leurs quatre sièges
à lExécutif de la nouvelle commune de Bulle, ils
ne représentent, au Conseil général, «plus
que» 34% de lélectorat. Six points de moins quen
2001. Conséquence, notamment, de la contre-performance enregistrée
à La Tour-de-Trême, où le PRD a reculé de
neuf pour cent. Et de larrivée de lUDC sur léchiquier
politique.
Si le Parti radical-démocratique demeure la première force
en ville, il navait jamais été talonné daussi
près par les autres formations. En 1982, il laissait son dauphin
socialiste à 16 points derrière lui. Un PS qui ne pointe
désormais plus quà huit longueurs.
Sil jubile aujourdhui, le parti à la rose na
pourtant pas toujours eu la vie facile à Bulle. Notamment lors
des élections de 1991, où il avait chuté à
16% de lélectorat. La faute au Parti social-démocrate
(PSD) de centre-gauche issu dune scission au sein du PS
qui réalisa, pour sa première participation, 18%
des sièges. Les socialistes ne tardent cependant pas à
refaire leur retard: en 1996, ils reprennent déjà quatre
points au PSD. Pour qui cette élection-là sera la dernière:
dès 2001, le parti se saborde et laisse la place au Mouvement
Ouverture.
Le Parti démocrate-chrétien, pour sa part, garde la même
représentation au Conseil général quen 1982:
24%, soit six points de moins quen 2001. Plutôt stable,
le PDC a toujours navigué, au fil des élections, entre
24 et 30% des sièges.
Choix de candidats
Depuis 1991, lélecteur bullois a toujours eu le choix
entre quatre formations différentes. Une cinquième est
venue se rajouter cette année, lUnion démocratique
du centre. Qui, avec 6% des sièges, na pas réussi
à simposer comme elle lentendait. Mais ce nest
que partie remise pour lUDC bulloise, qui annonce une réflexion
sur sa ligne, peut-être pas assez à droite pour un électorat
urbain.
Quant au Mouvement Ouverture qui a perdu tous ses conseillers
communaux dimanche sil négale pas les scores
du défunt PSD, il parvient encore à réunir 10%
de lélectorat.
Vice-syndicature
sous haute tension
La séance
de constitution de lExécutif de la nouvelle commune de
Bulle, qui prendra son envol le 1er janvier 2006, sannonce électrique.
Enjeu: la vice-syndicature revendiquée par les formations touraines
du PS et du PDC. Lempoignade devrait avoir lieu le mardi 27 décembre
ou le mardi 3 janvier 2006, soit après lassermentation
de la nouvelle équipe communale qui se déroulera le 17
décembre. Même avec des discussions préalables entre
les partis, tout se jouera sans doute dans le secret de lurne
puisque lélection du syndic et du vice-syndic, à
Bulle, se fait la plupart du temps à bulletins secrets.
Jean-Paul Glasson, qui devrait être élu sans coup férir
à la syndicature, présidera cette séance en tant
que doyen dâge. «Les discussions préalables
entre les partis ne pourront pas régler les choses. Il y aura
des fâcheries et des déceptions, mais il faudra bien passer
par-dessus tout ça pour travailler ensemble», souligne
le radical. Comme la syndicature devrait être en main bulloise,
les formations politiques saccordent pour dire que la vice-syndicature
doit revenir à La Tour.
Avec treize sièges au Conseil général, les socialistes
sont la deuxième force au législatif de la nouvelle commune.
Et, avec un tiers des sièges à lExécutif
communal, le conseiller communal Raoul Girard estime que la vice-syndicature
doit revenir à son parti. «Cest une légitime
revendication. En regardant les élus, il me semble logique que
ce soit la Touraine Anne-Claude Demierre qui devienne vice-syndique.
Cest une femme qui de plus, cette année, est présidente
du Grand Conseil. Elle a une longue expérience en politique et
les qualités pour faire le lien entre La Tour et Bulle»,
analyse lélu socialiste. Selon lui, cette élection
serait «un symbole fort pour la nouvelle commune».
Les finances
convoitées
Avec deux élus dans le nouvel Exécutif, le PDC se
profile aussi pour la vice-syndicature. Avec les radicaux, le camp bourgeois
détient six des neuf sièges du Conseil communal. Actuel
syndic de La Tour, le démocrate-chrétien Yves Menoud estime
que cette place doit lui revenir: «Jai été
le mieux élu à La Tour, sans compter que je suis syndic,
tout en étant du parti qui est la troisième force politique
de la commune. Il est donc assez logique que je brigue la vice-syndicature
de la nouvelle commune. Au bout du compte, ce sera à mes huit
collègues du Conseil communal de voter ou non pour moi.»
Tant le président du Parti radical-démocratique fribourgeois
que celui du Parti démocrate-chrétien ne veulent pas interférer
dans le débat: Charly Haenni et Emanuel Waeber considèrent
lélection comme une affaire relevant des formations locales.
Autre empoignade programmée cette fois autour du portefeuille
des Finances. Le socialiste Raoul Girard est intéressé,
tout comme le radical tourain Yves Sudan, sans oublier le PDC Yves Menoud.
La séance de constitution du nouveau Conseil pourrait ressembler
à une soirée des longs couteaux
Précision
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Le PDC,
deuxième force politique à Bulle Un titre, «Les
socialistes au 2e rang», dans notre édition de
mardi, na pas eu lheur de plaire au président
du PDC de la ville de Bulle, Denis Grangier. Qui demande «de
rendre à César ce qui est à César
ou au PDC bullois. La deuxième place des suffrages reçus
pour le Conseil général de Bulle est décrochée
par le PDC, non pas par le PS.» Vrai, dans le cercle électoral
bullois, les démocrates-chrétiens ont récolté
32 suffrages de plus que les socialistes. Le PS reste cependant
bien la deuxième force politique de la nouvelle commune
de Bulle.
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