COMPTOIR GRUÉRIEN Les entreprises au comptoir

Du temps et de l’argent

Certaines grandes entreprises gruériennes, en particulier de la construction métallique, ont renoncé à s’exposer au Comptoir. Questions de coûts, de temps et de manque de retour sur investissements.


Farchim et Liebherr ont investi plus de 100000 francs pour leur stand interactif au Comptoir gruérien. Des frais sans retour sur investissements que d’autres grandes entreprises n’ont pas consentis cette année

 

Si UCB Farchim et Liebherr ont mis le paquet cette année au Comptoir gruérien avec un stand interactif sur plus de 100 m2, d’autres grandes entreprises de la place ont préféré faire l’impasse sur cette 7e édition. Pour quelles raisons? A la tête de l’entreprise de construction métallique R. Morand et Fils SA, Pierre Morand résume ainsi la situation: «Le Comptoir est un rendez-vous extrêmement sympathique, qui coûte très cher, si on veut faire quelque chose de bien, et qui ne nous rapporte rien. Je n’ai plus envie d’investir 100000 francs pour faire joli… En plus ça prend du temps!»
Sollicité en tant que sponsor cinéma, R. Morand et Fils SA n’est pas tout à fait absent des travées du Comptoir, avec ses quatre affiches. Elles côtoient celles de l’entreprise Progin SA, active dans la menuiserie métallique et la tôlerie industrielle, bien trop occupée cette année par l’agrandissement de sa halle dans la zone industrielle de Planchy. «Soit on fait bien les choses, soit on ne fait rien», relève Philippe Progin, qui a préféré concentrer ses efforts et ne pas investir cette année les 50000 francs que lui coûterait un stand au Comptoir.
Aussi submergé de travail, le constructeur métallique bullois Bernard Sottas a préféré ne pas se lancer dans l’aventure cette année. «L’entreprise s’était beaucoup investie lors des premières éditions, notamment avec l’édification d’une statue de six tonnes, à l’époque où le Comptoir se tenait encore à la route de la Condémine. On a toujours de l’intérêt à se montrer, surtout pour notre personnel et on espère avoir un peu plus de temps dans trois ans.»

Pour les collaborateurs
Cette volonté de s’exposer pour que les collaborateurs puissent s’identifier à leur entreprise a poussé UCB Farchim et Liebherr à investir plus de 100000 francs dans leur stand interactif: «En principe, ça ne nous rapporte absolument rien, mais on tient à être présents», explique Marius Reidy, à la tête de Liebherr, qui ne vendra certainement pas plus de pelles cette année, mais se positionnera pour les gens de la région.
Ce besoin de s’exposer au Comptoir, la scierie Despond SA – qui lui prête une partie de ses locaux – ne l’éprouve plus depuis qu’est né le Salon du bois en 2003. «Il est plus intéressant pour nous, car plus proche de notre métier, relève le directeur Jean-François Rime. Au début, on tenait un stand pour soutenir le Comptoir, aujourd’hui, il tourne très bien sans nous.» Ce qui n’empêche évidemment pas tous ces chefs d’entreprises de tourner dans le Comptoir.

Claire-Lyse Donnet
5 novembbre 2005

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