VEVEYSE
A12
Semsales - Châtel-St-Denis
Chantier
sous surveillance
Planification,
signalisation, marquages, travail de nuit: que ce soit dans les phases
critiques, comme ces derniers jours, ou dans les périodes de préparation,
tous les acteurs du chantier de lautoroute A12 entre Semsales et
Châtel se mettent en quatre pour maintenir le trafic routier. Priorité
à la sécurité.
Des
piliers et des poutres supplémentaires, posées mardi, permettront
de doter le Pont sur la Veveyse de deux bandes darrêt durgence
(photos C. Haymoz)
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Pas un cri, pas un
geste brusque: la concentration régnait mardi matin sur le Pont
sur la Veveyse de Châtel, malgré le sifflement des véhicules
longeant le chantier de lautoroute A12. Cest que les travaux,
qui confinaient exceptionnellement le trafic sur trois voies au lieu de
quatre, entraient dans une phase critique: la pose de six des neuf poutres
qui permettront de do-ter le flanc ouest du «Pont de Luxit»
dune bande darrêt durgence, conformément
aux exigences de lOffice fédéral des routes. Les pièces,
préfabriquées à Tavel par le spécialiste Element
AG, pèsent chacune près de 40 tonnes, pour 23 mètres
de long.
«Cest une opération délicate, explique Garry
White, collaborateur du bureau dingénieurs CSD-Von der Weid-MGI
et responsable de la direction des travaux. Il sagit de positionner
chaque poutre sur une armature provisoire. On travaille au millimètre
près, car ces poutres seront ensuite reliées par un câble
de précontrainte. En raison des forces qui seront alors mises en
uvre, les frottements, les décalages ou les pertes de charge
pourraient avoir des conséquences sur louvrage entier.»
Cette phase couronne un processus complexe de fraisage, de fo-rage (nécessaire
à linstallation de nouveaux piliers) et dadaptation
de louvrage vieux dun quart de siècle
aux matériaux les plus récents.
Bien que spectaculaire, lopération ne mobilise pas plus dune
vingtaine douvriers et dingénieurs. «Mais il
y a eu jusquà 80 personnes, 22 pelles mécaniques et
50 camions sur le chantier, lors de la réfection du tronçon
entre Semsales et Prayoud, côté Jura», note André
Magnin, du Service des autoroutes et représentant du maître
duvre. Le «dégrappage» (fraisage du bitume)
de la chaussée Est, qui débutait mardi après-midi,
na nécessité quune trentaine de camions. Ils
se sont relayés pour évacuer les quelque 80 m3 denrobé
bitumeux rognés chaque heure, pendant un jour et demi, par une
fraiseuse de 45 tonnes.
Le consortium chargé des travaux, qui réunit sous le pilotage
de Zschokke les entreprises Walo, Repond et Perrin Frères, est
quotidiennement confronté au même défi: maintenir
le trafic durant toute la durée des travaux, aux dépens
de lespace de travail et des accès au chantier, donc du rendement.
«Le concept de circulation et les balancements entre les voies sont
planifiés: lessentiel de la difficulté tient dans
la cadence de travail», souligne André Magnin, en rappelant
que les entreprises sont pénalisées de 20000 francs par
journée de retard. Pour mémoire, les travaux se poursuivront
jusquau 15 septembre 2006, pour reprendre du 26 mars au 12 octobre
2007.
Attention,
radars
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Quid des contrôles
de vitesses clairement annoncés par la Police? «Par
soucis defficacité, je ne peux évidemment
pas révéler le nombre de conducteurs contrôlés,
ni la fréquence à laquelle nous mettons nos dispositifs
en place», indique le capitaine Gilbert Baeriswyl. Le chef
de la Police de la circulation précise cependant quaucun
radar fixe nest placé sur le tronçon entre
Semsales et la frontière vaudoise.
«Nous avons pu constater jusquici quenviron
9% des automobilistes contrôlés dépassent
la vitesse autorisée, alors que ce chiffre avoisine les
4% sur lautoroute en temps normal. Dans 8,3% des cas, une
amende dordre est délivrée. Dans 0,5% des
cas (chiffre dans la norme), nous rédigeons un rapport
de dénonciation pour un dépassement supérieur
à 26 km/h. Cela peut déboucher sur un retrait de
permis, si le conducteur a des antécédents. Enfin,
0,2% des cas relèvent de la faute grave.»
Un contrôle avec poste dinterception a déjà
été organisé, et lopération
pourrait être reconduite: «Un gendarme qui vous regarde
droit dans les yeux, cest toujours plus efficace»,
sourit Gilbert Baeriswyl. Cela dit, nous ne tenons pas à
ce que les conducteurs aient le regard rivé au compteur.
Lessentiel, cest la route.»
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