GLÂNE Attack Vertical

«Human Race» dans les bacs

Montet et Vuarmarens sont les dernières communes à devoir se prononcer sur la clé unique de répartition des charges internes de la Glâne. Elle a déjà été adoptée par treize communes. Mais il faut l’accord de quinze au moins.

 


Les Glânois d’Attack Vertical inaugurent leur nouveau CD samedi au Silver-Club de Payerne

 

Qu’est-ce qui différencie ce quatrième CD des précédents?
Valentin Chatagny. L’esprit de l’album est plus agressif que les précédents. Il est composé de dix titres et d’un vidéo clip, un mon-tage des images des concerts et des enregistrements du groupe, réalisé par notre guitariste Claude Oberson. Ce clip n’a aucune prétention. C’est un petit bonus pour toutes les personnes qui nous aident et nous ont soutenus durant toutes ces années. Nous tenons aussi à soutenir l’association AdO, association de prévention de la violence par les jeunes, pour les jeunes. Cette association a été créée suite au décès d’Olivier, poignardé à Vauderens lors d’une soirée entre jeunes. Cela nous touche beaucoup. C’est pour cela, que sur notre prochain CD, le logo de l’association apparaîtra.

– Comment choisissez-vous les thèmes de vos chansons? Est-ce une prise de position?
Tous nos thèmes sont des constatations tirées du monde dans lequel on vit. On s’inspire des faits que l’on voit dans les journaux ou à la télévision et qui nous touchent personnellement. Tous nos textes ont un caractère social. Cela parle de la pauvreté, de la solitude, des familles monoparentales, des catastrophes naturelles... C’est une façon pour nous de nous investir. Une sorte d’engagement. Le titre Human Race représente pour nous la recherche d’identité.

– Toutes vos compositions sont en français, pourquoi ?
Il y a deux raisons. D’abord parce que nous ne nous sentions pas forcément capables d’écrire des textes en anglais. Ensuite parce que nous attachons une grande importance aux paroles de nos chansons. Si l’on veut que le public nous comprenne, il faut chanter en français.

– Comment s’est déroulée la création de l’album ?
Nous avons pris du temps pour le faire ainsi que pour organiser la distribution du CD, la publicité et bien d’autres choses encore. Cela s’est passé tout en douceur. Concernant la création en elle-même, nous n’avons pas changé notre façon de faire. Chacun y a mis du sien. Il s’agit d’une autoproduction. Nous avons enregistré, pendant deux semaines, avec Sacha Ruffieux, qui avait déjà enregistré notre cd Single et tout c’est très bien passé. Durant les enregistrements de nos précédents CD, nous avions acquis une expérience technique que nous avons mise à profit durant ces deux semaines.

– Vous aviez parlé, il y a une année, d’une surprise prochaine. Y a-t-il un rapport avec ce nouveau CD ?
Oui. Nous avions sorti en 2004 un cd, Single, dont la pochette était réalisée par Marc Roulin. Si vous regardez la pochette de notre nouveau CD, Human Race, vous découvrirez un lien entre les deux. L’illustration de la pochette de Single est une petite partie de l’illustration du nouveau cd Human Race. Trois chansons sont aussi reprises et modifiées sur Human Race. Single était pour nous, une façon de faire patienter le public, une sorte d’échantillon de ce que l’on réservait pour l’année 2006. La création d’un cd de dix titres est longue et nous avions besoin de faire quelque chose.

– Un point rapide sur votre parcours...
Nous étions cinq amis, et nous nous sommes lancés en 1999 dans un groupe de punk/métal fribourgeois. Il y avait Edmond (guitare/voix), Thomas Oberson (basse), Bertrand Monney (batterie), Claude Oberson (guitare) et moi-même (vocal/basse). Les concerts se sont enchaînés, le groupe s’est fait connaître. En 2005, il y a eu un tournant avec le départ de Thomas – qui continue à venir voir nos concerts et avec lequel nous gardons contact. Il est vrai que cela commençait à nous prendre beaucoup de temps. Le rythme était trop soutenu pour lui. Nous pensions d’abord trouver un autre musicien, mais nous avons finalement continué à quatre. En 2005 toujours, nous avons aussi participé à un concours à Zurich, jusqu’aux demi-finales. Le magazine zurichois Real Rocker nous a élus cinquième meilleur groupe parmi les 66 sélectionnés. Grâce à cette place, nous serons interviewés. Nous ne connaissons pas encore les répercussions que l’article aura sur notre notoriété.

– Sept ans d’existence: une nouvelle maturité? De nouvelles ambitions?
Il ne s’agit pas forcément de maturité, mais plutôt d’une évolution. Nous sommes devenus plus homogènes dans notre style, un punk metal mélodique. La base de nos chansons reste le métal agressif, violent mais nous essayons également de mettre de la mélodie et du rythme. Concernant l’ambition, nous aimerions faire un maximum de concerts durant l’année 2006, ainsi que quelques dates en France, étant donné que la distribution de notre cd s’est aussi faite là-bas.

– Quel regard portez-vous sur les nouveaux groupes de musique qui apparaissent dans la région? Une responsabilité?
Nous n’avons aucune prétention. Nous sommes contents pour eux et prêts à les soutenir et à les aider. Si nous pouvons contribuer à les faire progresser dans le monde de la musique, c’est avec plaisir que nous le ferons. Par exemple, le 11 février, nous jouerons avec Lifeless Hill, le groupe de mon frère, qui eux commencent à faire des concerts.

D’autres Glânois

Attack Vertical, tête d’affiche du concert du 11 février au Silver, sera accompagné ce soir-là de deux autres groupes: Grand Bastard Deluxe, punk rock de Lausanne et Lifeless Hill, metal de la Glâne. Lifeless Hill, ce sont six jeunes, Thomas Chatagny (basse), Christophe Conus (guitare), David (batterie) et Valentin (guitare) Clément, Gil Menétrey (sampleur) et Cédric Yerly (voix). D’un style métal influencé par Hatebreed ou Dry Kill Logic, ils ont sept compositions et deux reprises à leur actif. Leur objectif? Garder cette ambiance amicale en essayant de se faire connaître. Leur histoire n’est pas sans rappeler celle d’Attack Vertical et Lifeless Hill reconnaît avoir voulu créer ce groupe en allant écouter les premiers concerts de son aîné. Histoire de vivre leur rêve.

Payerne, Silver-Club, samedi 11 février, dès 21 h. Vernissage du CD Human Race


Propos recueillis par
Christelle Cornu
9 février 2006

Une I Editorial I Gruyere I Veveyse/Glâne I Fribourg

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