GRUYÈRE Bernard Oberson

Beau comme un vrai camion

En marge du Salon romand du modélisme à Espace Gruyère, Bernard Oberson présentera son modèle réduit qu’il a construit de toutes pièces. Un travail de six ans, pour un résultat époustouflant.


L’alimentation peut être approchée de différentes façons avec les enfants: ils ne regarderont et ne mangeront plus les pommes de la même manière s’ils ont été visité un verger

 

Un bruit de moteur parfait, des phares à brouillard, une télécommande avec trois vitesses accompagnées d’un embrayage, des clignotants ou encore des essuie-glaces en état de marche. Le modèle à l’échelle 1:8 de Bernard Oberson est la parfaite réplique d’un poids lourd Volvo. Présent au Salon romand du modélisme et de l’artisanat de ce week-end à Espace Gruyère, le citoyen de Vuisternens-devant-Romont a travaillé six ans pour cette petite merveille.
A 45 ans, Bernard Oberson est un passionné. Dans son modeste atelier, il a consacré plus de 2800 heures à la confection de ce mo-dèle réduit. «Je suis attiré par les camions depuis mon plus jeune âge. Quand un poids lourd passait devant mon école du Châtelard, j’étais tout fou.» Fou? Peut-être, mais il donne les raisons de cette minutieuse fabrication. «Après un apprentissage de monteur électricien, je me suis lancé dans la carrière de chauffeur routier. J’ai parcouru toute l’Europe et mon vœu était de posséder mon propre camion. Comme je n’ai jamais eu l’occasion de réaliser ce rêve, je m’en suis construit un moi-même. Il fallait donc qu’il soit parfait et le plus proche possible de la réalité.»

Volonté et patience
La réalité, Bernard Oberson en a fait son fil rouge. «J’ai pris des photos du vrai modèle pour que ma construction soit identique. C’était important pour moi.» Bricoleur, ce père de famille a construit pièce par pièce son petit bijou. «Le plus gros travail a été la soudure et la fabrication de pièces en acier. Ensuite, il y a bien sûr toute la partie électronique à mettre au point. Pour que tout soit en ordre, j’ai aussi lu des revues spécialisées et demandé quelques conseils à des radio-électroniciens. Cela m’a pris du temps, mais au bout d’un moment, j’ai réussi mon pari.»
Ce chauffeur TPF a passé une bonne partie de ses jours de congé et de ses temps libres devant son Volvo. Lorsqu’il sort «la bête» pour une démonstration, ses yeux scintillent de fierté. Marche avant, arrière, klaxon, transpalettes miniatures dans la remorque, le modéliste démontre toutes les finesses de son modèle. «Cette construction m’a pris un temps fou. Il m’a fallu beaucoup de volonté et de patience pour arriver à ce résultat. Mais je n’ai pas encore totalement terminé. Il y aura toujours des améliorations et des réparations à effectuer.» Eh oui, malgré la perfection de ce modèle réduit, il reste du travail! «Je dois encore arranger la remorque, rajouter des petits phares et mettre en place un conducteur, qui tournerait son bras en même temps que le volant.»
Les moindres détails sont envisagés et mis en place par ce fou de mécanique. «Ce camion est une partie de ma vie. C’est une façon d’approcher la réalité du monde routier que j’ai quitté pour les transports en commun.» Si la confection touche à sa fin, Bernard Oberson a déjà d’autres projets. «Mon fils adore le modélisme. Je compte refaire une construction avec lui, mais moins poussée. J’ai aussi acquis un tracteur de mon année de naissance. Je compte le désosser pour le retaper et lui redonner une seconde jeunesse.»
Si cette passion de la construction lui prend beaucoup de temps, elle coûte aussi de l’argent. Pour son modèle, l’ancien routier a déboursé plus de 15000 francs. «Les pneus, les produits de base pour les différentes résines et les pièces que je n’ai pas fabriquées m’ont coûté cher. Mais l’argent n’est pas mon principal investissement. J’ai beaucoup donné moralement dans cette histoire et je suis fier du résultat. Mon modèle n’a pas de prix. Certains m’ont proposé des sommes intéressantes, mais jamais je ne pourrai le vendre. Il a trop d’importance à mes yeux.»

Exposé à Espace Gruyère
A partir de vendredi soir, Bernard Oberson exposera au Salon romand du modélisme et de l’ar-tisanat. «Je serai présent afin de renseigner les gens. Les enfants sont les plus intéressés. Pour eux, ces modèles réduits sont de gros jouets. Les personnes du transport viennent aussi observer mon poids lourd, car ils connaissent le véhicule grandeur nature et sont curieux de le voir en plus petit.»

Réapprendre l’équilibre

Dès vendredi et jusqu’à dimanche, tous les amoureux des modèles réduits ont rendez-vous à Espace Gruyère. Pour sa 7e édition, le Salon romand du modélisme et de l’artisanat accueillera plus de 200 exposants sur une surface de 3500 m2.
Sur les 60 stands mis en place, les visiteurs auront l’occasion d’apprécier plusieurs maquettes de train, des avions accompagnés de simulateurs, des bateaux ou encore des camions. Le cinéma fantastique, qui présentera des maquettes originales de films sera aussi représenté, comme l’artisanat, avec l’exposition de bijoux ou de peintures.
Pour accompagner tout ce petit monde, le dessinateur de presse Barrigue sera présent samedi et dimanche.
Les organisateurs annoncent encore les participations de plusieurs fondations s’occupant de personnes handicapées.

Bulle, Espace Gruyère. vendredi 25 novembre, de 17 h à 20 h, samedi 26, de 10 h à 22 h et dimanche 27, de 10 h à 18 h. Présence de Barrigue le samedi entre 18 h à 22 h et le dimanche de 14 h à 18 h. Plus d’infos sur www.famabulle.ch


Valentin Castella
24 novembbre 2005

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