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fou ce quun simple trousseau de clés peut ouvrir de portes.
Et des portes, au bout dun long couloir, au bas dune cage
descaliers, ce nest pas ce qui manque dans le complexe de
bâtiments de lUniversité Pérolles2 sur le
point dêtre inauguré. «Il reste des finitions
ici ou là, mais nous sommes très contents de cet outil
de travail fonctionnel et esthétique», observe Paul Lagast,
chef de la section bâtiments de lUni et heureux détenteur
du trousseau de clés
Sa silhouette arpente maintenant limposant bâtiment principal,
dévolu en particulier à la Faculté des sciences
économiques et sociales. Malgré ses dimensions, lensemble
donne limpression dune «promenade architecturale»,
thème cher au Corbusier. Dans une luminosité naturelle
abondante même les marches sont translucides le
regard porte de part en part de ce vaisseau de 180 mètres de
long.
Du rez (séjour, cafétérias, etc.), on aperçoit
les étages supérieurs, réservés aux auditoires,
salles de séminaires et places de travail, où courant
et connexions sans fil sont à disposition. Au-dessus, au calme,
les bureaux des profs. Cest ainsi que le brouhaha sestompe
lorsque lutilisateur prend de la hauteur. Dun espace de
vie en société, il est passé aux lieux détudes.
Tout de noir vêtu, Paul Lagast ne détonne pas dans cet
univers design aux lignes épurées, fait de gris-vert et
danthracite (béton, métal et verre), teintes relevées
par la chaleur du bois, en particulier dans les salles de cours (parquet
et sièges). «Pour les teintes, on a passé des heures
à les harmoniser.» Alors quand notre guide aperçoit
une poubelle vert fluo au détour dun couloir
Projet lancé en
1996
Ce Flamand de 48 ans, trahi par son accent, a fait son entrée
dans le canton en 1983, via la Gruyère et un stage à la
Part-Dieu. Depuis le concours darchitecture en 1996, il a suivi
toutes les étapes de ce chantier, le plus grand du canton: 114
millions, dont 49 mio à charge de lEtat, une enveloppe
acceptée par 83,7% des Fribourgeois en novem-bre 1999. Paul Lagast
a notamment défendu les intérêts de lUni,
lutilisateur des locaux, dans la commission de bâtisse.
«Lenveloppe budgétaire sera respectée»,
assure-t-il sur la base des derniers décomptes.
Quatre ans de travaux, et une année davance sur le planning,
ponctués par un déménagement dhommes, de
femmes et de matériel qui travaillaient jusque-là à
Miséricorde, Beauregard, Regina Mundi, Pérolles-sciences,
Tivoli, aux Portes de Fribourg et aux Arsenaux! Que de chemin parcouru
entre le premier coup de pioche en novembre 2001 et linauguration
qui aura lieu demain en fin daprès-midi en présence
de Pascal Couchepin. Le public, lui, est attendu à la journée
portes ouvertes de samedi entre 10 h et 18 h (animations en continu:
voir www.unifr.ch/ses).
Mais Pérolles2, cest aussi une bibliothèque de 80000
ouvrages en provenance de cinq sites universitaires de la ville. Du
sommet du puits central, mais aussi à dautres endroits,
les échappées sur la cathédrale, les falaises de
la Sarine et la forêt aux reflets de lété
indien sont saisissantes. De retour au niveau du sol, quelques-uns des
2200 étudiants du site déambulent sur la place urbaine
centrale. Animée par les 18 barrières lumineuses en mouvement
perpétuel, uvre dAnne Blanchet, à Genève,
cette promenade relie le grand auditoire (côté Sarine,
sous la bibliothèque) à la mensa, par-delà le boulevard
de Pérolles.
Un passage pour piétons, réglé par des feux, permet
datteindre ce troisième et dernier édifice. Il héberge
la mensa et deux halles de sport. On se trouve là au cur
de lensemble estudiantin du fond de Pérolles, qui comprend
en outre la Faculté des sciences, lEcole dingénieurs
et la Haute Ecole de gestion. De la rue, la terrasse du restaurant universitaire
est alléchante. Et de la mensa, la vue agréable, rythmée
par les allers et venus des véhicules et des passants.
Comme chez eux
Une certitude au sortir de la visite de ces lieux conçus par
le BüroB, à Berne: les étudiants ne sont là
que depuis lundi et, mis à part ceux qui cherchent leur salle
de cours, la plupart se sentent déjà comme chez eux. De
quoi susciter des jalousies
«Mais il faut voir cela comme
une belle carte de visite, réplique Paul Lagast, car les étudiants
comparent les universités entre elles.» Cest notamment
pourquoi les tableaux noirs ont disparu des auditoires, en cours de
projet, remplacés par le logiciel informatique dernier cri dont
dispose aussi le nouveau Gymnase de la Broye, à Payerne.
Uni
Pérolles2 en chiffres
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230
places dans la mensa self-service surplombée par deux
salles de sport
300 places dans le grand auditoire, complété
par 8 auditoires de 150-200 places, 16 auditoires et salles
de 30-90 places
400 bureaux et places pour professeurs et assistants
480 places de travail pour les étudiants
590 places de parc et 1000 pour les deux-roues
100000 volumes de capacité dans la bibliothèque,
avec 150 places détudes.
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