FRIBOURG Education familiale

Un projet pilote très suivi

Le projet d’éducation familiale, qui en est à sa troisième année d’existence, suscite un intérêt croissant des parents d’enfants de 0 à 7 ans. Le projet pilote, soutenu par le Conseil d’Etat, est aussi suivi de près par Promotion santé suisse. En 2005, près de 1300 pères et mères ont participé à des ateliers et des rencontres informelles.


Les mômes se sentent à l’aise dans le salon d’accueil de la maternité de Riaz

 

Présentées officiellement le 15 mai 2004, à l’occasion de la Journée internationale de la famille, les activités de l’Education familiale (EF) ont démarré en janvier 2004. A l’origine, il s’agit d’un projet bilingue d’une durée de trois ans, reconnu par Promotion santé suisse comme «projet cantonal de promotion de la santé». Il a pour but d’offrir aux parents d’enfants de 0 à 7 ans l’occasion de renforcer leurs compétences parentales. Ce projet entend aussi fournir au canton une base pour orienter sa politique familiale, a souligné hier lors d’une conférence de presse la conseillère d’Etat Ruth Lüthi, responsable de la Direction de la santé.
L’association Education familiale s’adresse directement aux parents par le biais de permanences éducatives mobiles et n’attend pas que ces derniers soient en difficulté. La matière de son travail n’est ni la pathologie, ni la délinquance. «Il s’agit de la vie de tous les jours. Les parents ont besoin de soutien et de conseils. C’est un métier que l’on apprend sur le tas. Il est de la responsabilité de l’Etat de mettre sur pied ce soutien», a dit Ruth Lüthi.
Si le concept d’EF est connu depuis plus de trente-cinq ans au Canada ou en Belgique, il est novateur en Suisse. «Nous n’avons pas inventé la poudre, mais nous avons adapté le projet aux attentes des parents», reconnaît la responsable du projet Cristina Tatarletti. L’Education familiale propose un accompagnement éducatif aux parents. Pour participer à un atelier, une famille débourse une somme de 15 francs, alors qu’une visite à domicile revient à 13 francs. Quant au café-parents, où papas et mamans viennent parler de leurs soucis, chacun paie sa consommation.

Dans le Sud fribourgeois
Les sujets le plus souvent traités? Tous les problèmes liés à l’encadrement, aux limites à poser et comment le faire. Les questions concernant le sommeil des tout-petits sont fréquentes. Autre sujet d’inquiétude: les réactions d’un aîné face à l’arrivée du deuxième enfant.
Ateliers, rencontres informelles, permanences dans les hôpitaux et chez les pédiatres se multiplient. En plus de la présence à la maternité de Riaz, un café parents-enfants est organisé une fois par mois à la crèche Les Lutins, à Bulle. A l’hôpital de Billens, une animatrice de l’EF est présente une fois par mois dans la salle de la puériculture. Même chose à Ursy et Villaz-St-Pierre, mais à moindre fréquence. Des ateliers de formation sur des thèmes précis ont lieu régulièrement à Fribourg et à Châtel-St-Denis.
Les seize pédiatres du canton de Fribourg jouent le jeu, se réjouit Cristina Tatarletti. Les parents en redemandent. En 2004, 850 d’entre eux ont été sensibilisés par une activité de l’EF, contre 1264 pères et mères l’an passé. Ce qui fait près de 8% de la population des parents d’enfants de 0 à 7 ans du canton, estime François Lafuente, chargée de l’évaluation du projet au printemps 2005. Même la population dite «vulnérable», notamment les demandeurs d’asile, est touchée par le biais de la Croix-Rouge fribourgeoise et l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière. Dans les districts alémaniques, les consultations individuelles sont beaucoup plus demandées que les rencontres en groupe: 88 familles alémaniques ont consulté en 2005, contre 64 familles francophones.

Avenir assuré
Le projet est financé par Promotion santé suisse, la Loterie romande et le canton. Budget: 200000 francs en 2004, 250000 francs en 2005 et 300000 francs en 2006. L’an passé, six personnes se partageaient un 170%. Cette année, il y a l’équivalent d’un 200%, plus un stagiaire de l’Université de Fribourg. L’équipe est formée en pédagogie curative et en psychologie, avec des formations complémentaires en guidance parentale.
Comme il y a une demande, l’Etat de Fribourg a décidé de continuer à soutenir le projet d’EF ces prochaines années. Pour Ruth Lüthi, il est mieux d’intervenir précocement sur le terrain pour éviter par la suite de surcharger les services de l’Etat.

Plus d’informations:
Education familiale, case postale 2, 1707 Fribourg, 026 321 48 70, aef@bluewin.ch

Tout sur la petite enfance

La Fédération des crèches et garderies fribourgeoises (FCGF) annonce la mise en ligne de son site internet dès ce 1er juin. «Le site souhaite répondre au besoin d’information des parents, en quête d’une place d’accueil pour leur enfant dans le canton de Fribourg», explique Annette Wicht, coordinatrice de la FCGF.
Toutes les adresses de crèches, garderies et associations d’accueil familial du canton y sont listées, avec des précisions sur les tarifs et les déductions fiscales. Les crèches, qui sont membres de la fédération, disposent par ailleurs d’une page personnalisée.
Ces nouvelles pages internet permettront également aux jeunes de s’informer sur les voies de formation dans l’éducation de l’enfance et sur les salaires dans le canton de Fribourg. Le site de la FCGF pourra aussi être utile aux initiateurs de projets de crèche et à la recherche de documentation. Il renseigne par ailleurs sur les activités et les objectifs de la FCGF.
Par ailleurs, la fédération a accueilli lors de son assemblée de mardi soir trois nouveaux membres actifs dans ses rangs. A savoir: les crèches Le Bosquet, de Givisiez; A petits pas… d’Epagny, ainsi que la future crèche de Neyruz qui ouvrira ses portes à la fin août. «La FCGF se réjouit de l’arrivée de trois nouveaux membres actifs, représentant ensemble une centaine de places d’accueil. Cela donnera une assise supplémentaire à notre associa-
tion qui compte aujourd’hui seize membres, soit une capacité d’accueil de près de 500 places», souligne dans un communiqué l’association.

Plus d’informations: www.crechesfribourg.ch

 

Christophe Schaller
1er juin 2006

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