Le BC Bulle évolue
en ligue nationale A. Avec laide de plusieurs renforts, le club
gruérien arrive à se maintenir assez aisément dans
la catégorie reine. Dans le badminton helvétique, les
étrangers occupent un grand rôle, mais le BC Bulle joue
la carte régionale. En effet, deux jeunes femmes issues du club
se frottent régulièrement aux meilleures joueuses du pays.
Rencontre avec Laurence Chollet, championne de Suisse junior de doubles
dames et mixte et Odile Favre, quart de finaliste aux championnats de
Suisse.
La relation avec le badminton. Pour les deux Bulloises, la passion du
volant nest pas venue toute seule. Du côté de Laurence
Chollet, ce sont ses parents qui lont initiée: «Ils
voulaient absolument que je pratique un sport. Après plusieurs
essais, je me suis mise au badminton, par hasard. Et cela a été
concluant!» Cest encore la famille qui va forcer le destin
dOdile Favre: «Je venais souvent voir mon frère jouer,
et je trouvais lambiance sympa. Cest pour cette raison que
jai commencé.»
Malgré les études, les deux joueuses trouvent le temps
de sadonner à dautres activités: «Comme
le badminton est un sport dhiver, je fais différents sports
dété. Je suis surtout friande de beach-volley»,
explique Laurence Chollet. «Pour ma part, jaime plutôt
les sports dhiver comme le snowboard ou alors le bricolage»,
ajoute sa coéquipière, étudiante en pédagogie.
Le badminton et la Suisse. «Ce sport a trouvé un nouvel
élan depuis les Championnats du monde de Lausanne, en 1995. Après
cet événement, les licenciés se sont multipliés.
Mais le badminton est encore minoritaire en Suisse, malgré sa
popularité. Les gens aiment surtout le pratiquer comme loisir»,
constate Odile. «Cest idéal pour se défouler,
rebondit sa copine. Il ny a pas besoin de beaucoup de technique
et de pratique pour samuser et transpirer. Mais attention, ce
nest pas un sport de plage, comme beaucoup le pensent.»
Quen est-il de la compétition? «Aucun joueur suisse
de badminton ne peut en vivre sil est professionnel. Pour preuve,
le gagnant dun tournoi national ne remporte que 300 francs. Tous
sont obligés de travailler à côté, ce qui
ne leur laisse pas beaucoup de temps pour les entraînements»,
désespère Laurence. Et Odile dajouter: «Il
ny a aucune structure en Suisse pour ce sport. Les plus doués
doivent sexiler pour essayer de percer. Le meilleur exemple est
Jeanine Cicognini. Elle a été obligée de partir
au Dannemark pour entrer dans un système de sport étude.»
Laurence et Odile. «En badminton, il nest pas essentiel
de connaître son partenaire de double. Mais cela aide beaucoup»,
reconnaît Laurence. «Dès que nous ne jouons plus
ensemble durant un certain temps, notre jeu est beaucoup moins fluide.
Les automatismes sont très importants pour la vitesse dexécution»,
poursuit Odile. Très complémentaires sur le terrain, les
deux jeunes femmes se fréquentent aussi en dehors des courts.
Une anecdote les fait encore sourire: « On se connaît depuis
très longtemps et on est souvent ensemble. Lors dun camp
dentraînement, en Malaisie, certaines personnes nous ont
demandé si nous étions jumelles!»
Lavenir. Odile hésite: «Je ne sais pas si je peux
le dire, mais je pense diminuer gentiment la compétition. Le
badminton me prend énormément de temps, et avec les études,
cela nest pas facile. Et jai peut-être aussi envie
de faire autre chose. Mais pour linstant, rien nest encore
décidé». La décision dOdile infuence-t-elle
sa coéquipière? «Oui, cest important pour
moi. Si elle arrête avec la première équipe, il
faudra que je réfléchisse, car nous étions les
deux seules filles. Malgré tout, je veux continuer pour me qualifier
en double pour les championnats de Suisse.»
«Au
moins en quart»
La prochaine étape
de Laurence Chollet et dOdile Favre se jouera les 7-8-9 janvier
lors des championnats fribourgeois. Coéquipières en double,
les Gruériennes ont quelques ambitions. «La qualification
pour les quarts de finale ne devrait pas poser de problème»,
avance Laurence Chollet. «Ensuite, ce sera très difficile,
car nous devrions normalement affronter les têtes de serie numéro
deux.»
Odile Favre ne se fait guère dillusions sur une probable
victoire. «En quart de finale, nous avons une petite chance de
lemporter. Si nous continuons notre chemin jusquau dernier
carré, la finale pourrait être envisageable. Mais il est
clair que si nous y arrivions, nous naurions aucune chance de
remporter le titre. Cela peut paraître très pessimiste.
Mais à ce stade, ce serait les joueuses russes, qui évoluent
dans des clubs fribourgeois de LNA et qui ont manqué de peu leur
qualification pour les jeux Olympiques», explique Odile Favre.
Portraits
express
|
Nom:
Favre
Prénom: Odile
Age: 24 ans
Palmarès: quart de finale des championnats de
Suisse
Un rêve: vivre à létranger
Une gourmandise: les bonbons
Un film: Le tombeau des lucioles
Le BC Bulle en une phrase: une bonne ambiance où lon
se fait des amis
Une qualité de Laurence: la persévérance
Un défaut de Laurence: un sale caractère
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Nom:
Chollet
Prénom: Laurence
Age: 21 ans
Palmarès: championne de Suisse junior en double dames
et mixte
Un rêve: un voyage au soleil
Une gourmandise: le chocolat
Un film: Laffaire Thomas Crown
Le BC Bulle en une phrase: un club sympa, avec quelques bugs
parfois
Qualité dOdile: la générosité
Défaut dOdile: elle se sous- estime |
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