La
tradition. Le Contingent des grenadiers fribourgeois a donné,
jeudi, le coup denvoi des solennités qui rythment le début
de lan. Grangeneuve a ainsi accueilli le 42e Apéritif des
Rois sous légide de la garde dhonneur officielle
des autorités supérieures du canton. Un événement
où se côtoient les têtes politiques et le gratin
de la République cantonale.
Les invités. Aux bons soins des 300 personnalités
présentes: le capitaine Pierre Dessibourg. Grognard depuis 1988,
cet homme tiré à quatre épingles officie depuis
dix ans en qualité dadjudant du Contingent. En compagnie
du commandant François Raemy, ce quinquagénaire a la haute
main sur la liste des invités de marque, 220 cette année.
Rituel et protocole se doivent dêtre dignes de la devise
«Honneur et fidélité».
Les imprévus. «Il sagit de noublier
personne et de gérer les imprévus de dernière minute»,
explique celui qui est aussi chef de service adjoint à lInstruction
publique. «Il faut du doigté en raison du cadre somme toute
rigide qui est le nôtre.» Le placement, à commencer
par les trois tables dhonneur, réserve à ce titre
son lot de contraintes.
Le protocole. Le maître de cérémonie égrène
de mémoire lordre protocolaire du Noble contingent reconnu
officiellement par les autorités depuis 1964: Grand Conseil,
Conseil dEtat, Conseil national, Conseil des Etats, Chancellerie,
juges cantonaux, préfets, représentants des communes,
de larmée, des Eglises, de léconomie, sponsors,
donateurs ainsi que les 80 grenadiers et leurs épouses.
Le couac. Pourquoi le syndic de Fribourg na-t-il pas eu
la parole cette année? La chose allait de soi quand la caserne
de la Planche ou lUni servaient de cadre à la fête.
La tradition sera rétablie lan prochain, parole de commandant
à ladresse de lExécutif de la capitale, présent
in corpore. Et Pierre Dessibourg dajouter: «Nous nous essayons
à la perfection, mais heureusement nous ny parvenons pas
»
Les discours. Actualité oblige, les orateurs ont puisé
leur inspiration dans la solidarité et la compassion exprimées
aux victimes du cataclysme asiatique. Une solidarité à
cultiver ici aussi pour réduire la «fracture sociale»
Cest du moins le vu de la première dame du canton,
la Gruérienne Anne-Claude Demierre. Egalement à lhonneur,
son homologue du Gouvernement, Ruth Lüthi, Mgr Genoud et le divisionnaire
Jean-François Corminboeuf. Une fois les discours digérés
compter presque deux heures lambiance a pris comme
de coutume une tournure plus conviviale, avec un buffet de pâtes.
Le pompon rouge. Initiative originale que le raccompagnement
à domicile prévu en raison du passage au 0,5. «Si
on ne peut pas boire un verre dans ce genre de soirée, cest
pas pareil», glisse Pierre Dessibourg. Une heure après
minuit, ce Nez rouge de circonstance navait pas été
sollicité une seule fois, au grand dam des huit jeunes dévolus
à cette tâche. Cest lintention qui compte
A lévidence, la perspective de perdre son bleu a freiné
la consommation dalcool des habitués
La Landwehr. Ces habitués, on les retrouvera aujourdhui
du côté de Beaumont, à la faveur de lautre
événement festif de lEpiphanie: la 127e Soirée
de la Landwehr (230 invités). Cest que les Grenadiers et
le corps de musique officiel courtisent les mêmes invités.
Lapéro du Contingent se déroule pile le 6 janvier
tandis que la Landwehr festoie le samedi le plus proche. Les deux agapes
se trouvent de facto en concurrence. Mais bien sûr, on sen
défend de part et dautre.
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