Le directeur administratif de l’Hôpital psychiatrique de Marsens a donné sa démission, entérinée mardi par le Conseil d’Etat. Armand Guggiari quittera l’institution à la fin février 2003 – ou plus tard, si la transition l’exige. «Je souhaite donner une nouvelle direction à ma carrière et relever de nouveaux défis. A 49 ans, c’est le dernier moment», explique le Gruérien, qui ne souhaite pas préciser sa nouvelle trajectoire.
Pour mémoire, le départ en mars dernier du Dr Hans Brändli, directeur médical de l’Hôpital, avait révélé les tensions divisant la direction bicéphale de l’établissement (La Gruyère du 18 mai). Une situation confirmée en septembre par un audit signé Markus Bächi, qui diagnostiquait un manque de communication constructive entre les deux parties, ainsi qu’une faiblesse dans leur gestion des ressources humaines (La Gruyère du 26 septembre). Cette nouvelle démission est-elle liée à ces événements?
«En partie, mais je tourne la page, et je n’éprouverai aucune amertume à la relire, explique Armand Guggiari. Car la critique est sœur de l’action. Depuis mon entrée en fonction le 1er janvier 1998, j’ai la conviction d’avoir conduit cette ins-titution aux portes de la modernité. Avec mes collaborateurs, nous avons mis en place une organisation performante, introduit l’informatique, réformé la comptabilité, adhéré au concept de qualité et créé les bases d’une commission de formation continue. Mon successeur trouvera une équipe dynamique, parée pour affronter l’avenir.»
Informée de cette démission la semaine passée, la Direction de la santé publique soupire: «Nous regrettons ce départ, explique sa porte-parole, Claudia Lauper. Nous venions de constituer une nouvelle équipe pour l’Hôpital psychiatrique [n.d.l.r.: avec l’entrée en fonction Dr Graziella Giacometti Bickel au poste de directrice médicale, le 1er décembre], une équipe qui doit élaborer des réformes sur la base de l’audit réalisé. Armand Guggiari sera d’ailleurs associé à ces réflexions. Mais nous comprenons sa décision.» Quant au nouveau poste, il sera mis au concours le plus tôt possible. «L’audit définira si c’est un poste identique qui sera repourvu, ou si une réorganisation doit être envisagée, avec une spécialisation dans les ressources humaines et en économie, poursuite Claudia Lauper. Il est trop tôt pour dire quel sera le profil du prochain directeur administratif.»

Stéphane Sanchez / 5 décembre 2002