«Par une journée
particulièrement belle, nous avons cet hôpital!» Philippe Menoud a beau
avoir lhabitude des discours, il y avait ce samedi matin, à Riaz, de
lémotion dans sa voix. Car pour le président du comité de direction,
la cérémonie officielle qui a précédé le week-end portes ouvertes de
lHôpital du Sud fribourgeois (HSF) a marqué laboutissement dun long
projet. Qui plus est, cette réalisation représente un «maillon» important
de la nouvelle planification hospitalière, a-t-il rappelé.
Opérationnel
le 22 août
Le 22 août, en effet, après plus de deux ans de travaux, le site riazois
de lHSF sera opérationnel. A quelques jours de cette mise en service,
il reste bien sûr encore un ou deux détails à régler. Comme mettre lhorloge
du hall dentrée à lheure! Mais aux observateurs pointilleux venus
samedi, Gabriel Luisoni, directeur du Département des ressources humaines,
a recommandé de «regarder le bouquet sur la table et non la tache sur
la nappe». Il y avait effectivement assez à découvrir dans ce vaste
bâtiment (voir ci-dessous). Les quelque 5000 visiteurs venus durant
le week-end pour découvrir le lieu qui les accueillera peut-être un
jour ne diront pas le contraire.
Encore des efforts
Sils jouent le jeu de la planification, ce sont ces mêmes visiteurs
et plus particulièrement les habitants du Sud fribourgeois qui feront
le «succès» ou non de lHSF, a cependant rappelé le vice-président du
conseil de gestion Gaston Blanc, devant un parterre dautorités et dinvités
divers. Et de préciser que «la réorganisation hospitalière demande et
demandera encore des efforts dadaptation, que ce soit de la part des
collaborateurs, des patients ou des communes». Le site châtelois a aussi
ouvert ses portes ce week-end à loccasion de la fin de sa transformation
en centre de traitement et de réadaptation. Et si les murs nont pas
changé, les missions de lhôpital se sont, elles, modifiées, se vouant
désormais aux soins de longue durée. «LHôpital Monney est devenu lhôpital
monnaie», a plaisanté le préfet Michel Chevalley, pour expliquer une
orientation dictée par la planification hospitalière. Plus sérieusement,
il a promis que «tout serait mis en uvre pour soigner le préhospitalier».
Aide et confiance
Contrairement au bâtiment encore inhabité de Riaz, celui de Châtel-Saint-Denis
vit. Ici, on insiste sur la relation daide et de confiance avec le
patient et sur les besoins humains. Cest dans ce contexte que sest
notamment créée lunité de soins palliatifs. Un lieu aménagé de façon
harmonieuse dans lequel règne le calme.
Florence
Luy /
14 août 2001