A pied, à vélo ou à trotinette, le premier SlowUp
version gruérienne verra le jour le dimanche 11 juillet, après
quatre ans de gestation. Une naissance qui nest pas allée
sans difficultés si lon pense à la version 2003,
avortée par manque de sponsors.
Les différents acteurs de ce type de manifestation travaillant
bénévolement, on peut sinterroger quant au budget
moyen dun SlowUp, oscillant entre 150000 à 200000 francs.
«Avec notre budget de 90000 francs, nous sommes très serrés»,
révèle Christophe Maurer, responsable du marketing et
des finances au sein du comité dorganisation de la Jeune
Chambre économique de la Gruyère, qui chapeaute la manifestation.
Avec ce budget le plus petit en Suisse le comité
doit assurer la publicité (45000 fr.), ainsi que les frais de
parcours (30000 fr.) et dadministration (15000 fr.). Une véritable
gageure: «Pour une éventuelle deuxième version,
nous viserons un budget de 120000 francs, afin davoir plus de
souplesse», note encore Christophe Maurer. Un manque de liquidités
dont limage de la manifestation peut parfois souffrir. A lheure
des derniers préparatifs, il en est effectivement pour regretter
le fait quaucune affiche ne jalonne les parcours, et dautres
pour sexclamer: «Cest quoi ces cyclistes stylisés
sur fond orange?»
«Les gens ne saisissent pas forcément ce que recouvre lappellation
barbare de SlowUp, rien détonnant à ce quils
ne soient pas sensibles à cette campagne daffichage peu
explicite», relève Olivier Boschung, président de
la Société de développement de Broc.
Parcours jalonnés dembûches pour cette manifestation
denvergure qui a bien failli ne pas se concrétiser. A défaut
de moyens et non de volontés. «Lutopie de départ
était de bloquer toutes les routes de la Gruyère, afin
de ne pas nous cantonner au seul lac», note Christophe Maurer.
Revenu de cette utopie, il souligne la difficulté de toucher
à la sacro-sainte voiture, mais surtout limpossibilité
de bloquer certains axes.
Ainsi le tracé Riaz-Rossens, route de délestage pour lautoroute,
doit-il impérativement rester ouvert à la circulation.
Les communes du bord du lac qui sétaient déjà
investies dans le projet à ses débuts en 2002, se sont
ainsi vues priver de participation. «Le refus de la gendarmerie
en a déçu plus dun et a été mal interprété
par les communes qui ont cru quil sagissait dune mesure
du comité», relève Philippe Clément, président
de la Société de développement du lac de la Gruyère.
Déceptions encore lorsquen 2003 la manifestation est reportée
faute de liquidités. Mais si certaines sociétés
villageoises décues ont préféré ne pas se
représenter cette année, la majorité dentre
elles relèvent le défi.
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