Décentraliser
lassemblée générale dans les régions
est une tradition pour Bio Fribourg. Celle de cette année sest
ainsi déroulée aux Paccots, station habillée dun
épais manteau de neige hier matin. Une vingtaine de producteurs
ont tout de même bravé les conditions météorologiques
pour assister aux assises de leur association.
Les activités de Bio Fribourg ont été moins marquantes
en 2003 que lors des deux années précédentes, a
remarqué François Muller dans son rapport présidentiel.
«En effet, il ny a pas eu un nombre impressionnant de reconversions
comme ce fut le cas en 2002 avec plus de vingt exploitations»,
a-t-il relevé. Huit nouvelles exploitations ont tout de même
rejoint la famille bio, dont la ferme de lAbbaye de Sorens. Le
canton abrite désormais 107 producteurs bio, dont 92 sont membres
de Bio Fribourg.
Peut-être
lélection au comité de Martin Schuwey, de Bellegarde,
encouragera-t-elle les paysans de montagne à se tourner vers
la production biologique. Cest en tout cas lespoir de François
Muller, qui a rappelé que ces derniers nont que peu de
choses à changer pour passer au bio.
Marché
à Morlon
Le comité de lassociation porte une attention toute particulière,
depuis plusieurs années, à la promotion générale
des produits issus de ce mode de production. Cest ainsi qua
été organisé, lan passé, le Marché
Bio Fribourg de Morlon. Cette journée, placée sous le
signe de la rencontre entre producteurs et consommateurs, sest
avérée des plus conviviales. «Même le soleil
était au rendez-vous», a souligné le président.
Lexpérience sera donc reconduite en mai prochain, à
Morlon toujours. Dotée dun budget plus important, la manifestation
prendra de lenvergure. Promotion de la production toujours, avec
la création dun site internet et limpression de dépliants
publicitaires. «Ce travail est en cours de réalisation»,
a précisé François Muller, qui a rappelé
que ceux qui souhaitent y apparaître doivent sinscrire avant
le 1er mars.
Lété dernier, trois membres du comité ont
rencontré Daniel Blanc, directeur de la Chambre dagriculture.
«Il a manifesté un grand intérêt pour le mode
de production biologique et a pris connaissance de nos préoccupations
et souhaits», a rapporté le président, relevant
limpression positive qui sest dégagée de cette
première rencontre. «Nous poursuivrons nos démarches
auprès de la Chambre en 2004 afin que lagriculture biologique
ne soit plus perçue, par encore un trop grand nombre de nos dirigeants
et responsables agricoles, comme un mode de production réservé
à quelques utopistes et marginaux.» Bien au contraire,
a estimé François Muller: «Lagriculture biologique
a toute sa raison dêtre et fait partie des modes de production
davenir.»
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