CO de la Gruyère
L’année s’est bien déroulée

Les vacances commencent aujourd’hui pour les 1401 élèves du Cycle d’orientation de la Gruyère. Hier lors de la cérémonie de clôture, 413 ados ont reçu leur diplôme de fin de scolarité. Une bonne cuvée qui n’a connu que dix échecs.


Ouf! L’heure des vacances a sonné (M. Rouiller)

Enfin! doivent se dire les élèves du Cycle d’orientation de la Gruyère. Après avoir passé dans leurs salles de classe un mois de juin exceptionnellement chaud et ensoleillé – ce qui a eu pour effet une recrudescence de l’école buissonnière, selon le proviseur Pierre Cottier – les élèves sont depuis aujourd’hui en vacances. Ils ont été libérés après la séance de clôture qui s’est tenue hier en fin d’après-midi.
Cette année, 413 élèves de troisième année ont reçu leur diplôme de fin de scolarité, tandis que dix ont échoué. Le pourcentage d’échecs, 2,4%, baisse donc sensiblement par rapport aux 4% enregistrés l’an passé. La répartition des diverses mentions demeure quasi identique: 21 élèves (5%) décrochent la mention «très bien», 155 (36,6%) sont récompensés d’un «bien», 185 (43,7%) obtiennent la mention «assez bien» et 52 (12,3%) se contenteront d’un «suffisant». «C’est une bonne volée, dans la mesure où les épreuves correspondaient particulièrement bien au travail fourni par les élèves durant l’année et aux carnets de note», commentait hier le directeur Jacques Boschung en marge de la cérémonie de clôture.
De façon générale, l’année scolaire s’est bien déroulée. «Nous avons bien accompli les objectifs que nous nous étions fixés. Mais hélas pas avec tous les élèves. Certains n’ont malheureusement pas conscience du risque qu’ils prennent en négligeant leurs études… Le climat a été bon. Mais nous avons dû constater, une fois de plus, une augmentation de l’incivilité, de la violence verbale, de l’irrespect de certains élèves à l’égard de camarades plus faibles ou issus d’autres cultures. C’est une incivilité sournoise», analyse le directeur.

Appel aux parents
Les médiateurs sont là, les enseignants sont attentifs, mais, dans son bilan annuel, Jacques Boschung a prévenu: «On voudrait que l’école endigue tous les débordements de nos adolescents et qu’elle dresse des obstacles sûrs contre la montée inquiétante de la violence, des toxicomanies et autres comportements à risques. Permettez-moi de redire avec force que les premiers responsables de l’éducation sont les parents et qu’il sera bien difficile à l’école de réussir là où ils auraient échoué.» Des paroles qui ne sont pas nouvelles, puisque le directeur a dit les avoir puisées dans deux textes signés il y a près de vingt ans par son prédécesseur Marcel Delley.
Dans ce contexte de modification des comportements adolescents, Jacques Boschung salue avec une grande satisfaction l’ouverture par la ville de Bulle d’un centre d’animation de jeunesse. «L’animatrice, Laurence Spicher-Stempfel, est passée dans toutes les classes pour présenter son projet, et l’école a déjà eu plusieurs contacts avec elle, notamment dans le cadre de l’aumônerie. Un tel centre est nécessaire. Et nous souhaitons qu’il ne soit pas que le “centre des jeunes en difficulté”, mais un endroit où se rencontrent tous les jeunes.» Et le directeur de prévenir: «Il faut pour cela donner à l’animatrice du temps, des moyens et des structures.»

Didier Page / 6 juillet 2002