Rencontres,
découvertes, racines retrouvées. Lémotion
le disputait à lambiance de fête, hier matin lors
de la réception de la délégation de Nova Friburgo
par les autorités et la population bulloises. Entre cousins
des deux côtés de lAtlantique, lamitié
est bien réelle. «Bon séjour chez nous, bon séjour
chez vous!»
Certains jeunes Brésiliens voyaient pour la première
fois la terre de leurs ancêtres
Le
soleil na pas résisté à percer un moment
les nuages pour observer les danses chaloupées du groupe Silvana
et les rythmes brésiliens de lharmonie La Campesina,
hier matin devant le château de Bulle. La délégation
de Nova Friburgo, hôte dhonneur de la Journée cantonale
dexpo.02, a fait halte en Gruyère dans une ambiance où
la bonne humeur le disputait à lémotion.
Entre les discours et les productions de la fanfare brésilienne,
ici un couple de Gruérien a accueilli des lointains parents
doutre-Atlantique retrouvés voilà vingt ans lors
de la première rencontre entre lancienne et la nouvelle
Fribourg. Là, devant le micro, une jeune Brésilienne,
Larisa Thürler, a expliqué quelle était une
descendante de la huitième génération de Nicolas
Chenaux (dont la fille était partie au Brésil en 1819)
et a invité les Thürler présents dans le public
à se retrouver pour une photo devant la statue de son ancêtre.
Rencontres, découvertes, racines retrouvées: la mémoire
peut être joyeuse. Le syndic Jean-Paul Glasson la bien
exprimé: «Bon séjour chez nous, bon séjour
chez vous», a-t-il clamé en conclusion de son discours,
traduit en portugais par une jeune Brésilienne dont il a avoué
quelle ferait une bien plus belle syndique que lui. Le public
ne la pas contredit
Souvenirs
au musée
Le lien damitié qui unit la Gruyère et le Brésil
est ancien, a rappelé Eduardo José Valentim, président
de la Chambre municipale de Nova Friburgo. «Quand nous sommes
venus ici, il y a vingt ans, nous avons été accueillis
affectueusement par les habitants de Bulle, et ces manifestations
damitié nous ont profondément marqués.
Nous avons eu loccasion de découvrir votre beau musée.
Depuis lors, nous avons commencé à imaginer comment
nous aussi pourrions un jour en avoir un. Cest aujourdhui
chose faite. Grâce à laide du peuple du canton
de Fribourg, nous disposons de notre petit musée historique.
Il contient notamment une vitrine dans laquelle sont exposés
des vêtements et des objets offerts par le Musée gruérien.
Cela maintient vivant parmi nous le tendre souvenir de nos amis bullois.»
A
Gruyères aussi
Le tableau de Dominique Gex offert par les édiles bullois à
leurs collègues brésiliens prendra «une place
particulière» dans la salle de la Chambre municipale,
a assuré Eduardo José Valentim. Sans doute lExécutif
bullois fera-t-il de même avec la plaque commémorative
reçue en retour. Cest en tout cas unis par les rythmes
de La Campesina que Brésiliens et Gruériens se sont
rendus en cortège à Espace Gruyère pour partager
le repas. Avant que les 200 visiteurs de Nova Friburgo ne poursuivent
leur route vers Gruyères, où musiciens et danseurs devaient
donner en soirée un aperçu de la fête, version
brésilienne.
Didier
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/ 23 mai 2002