Cours de Baby-Sitting

Pour un plaisir partagé

Trois samedis durant, 45 jeunes de 15 et 16 ans ont pris part au premier cours de baby-sitting organisé au Cycle d’orientation de Bulle par l’Association gruérienne de parents. Une formation théorique et pratique afin d’acquérir les bons réflexes.


Trois samedis durant, 45 jeunes de 15 et 16 ans ont pris part au premier cours de baby-sitting organisé au Cycle d’orientation de Bulle par l’Association gruérienne de parents. Une formation théorique et pratique afin d’acquérir les bons réflexes. (C. Haymoz)

«Le but n’est pas d’en faire des nurses professionnelles.» Pour Gabrielle Luchinger, membre du comité de l’Association gruérienne de parents (AGP), la raison d’être des premiers cours de baby-sitting organisés dans le district est claire: «Nous voulons qu’elles sachent agir dans toutes les situations.» Elles? Le pronom est révélateur d’une activité que l’on imagine traditionnellement réservée à la gent féminine. Or, sur les 45 participants, tous âgés de 15 et 16 ans, figurent tout de même deux garçons. Mais pour eux comme pour elles, c’est le mot «plaisir» qui revient tel un leitmotiv dans la bouche des organisateurs. «Nous aimerions leur donner un maximum d’envie, note Patricia Keller Hoffer. Il ne faut pas se lancer dans cette activité uniquement pour remplir son porte-monnaie! Ce qui compte surtout, c’est le plaisir partagé par l’enfant et sa baby-sitter.»

De la théorie à la pratique
En ce samedi matin, c’est déjà la troisième et ultime séance de la première volée formée par l’association de parents. Dans une salle de classe du Cycle d’orientation de la Gruyère, les futurs «baby-sitters diplômés» écoutent deux infirmières leur exposer la prévention des accidents et les premiers secours. «Peut-on donner un aspégic à l’enfant?» demande une participante. «Que donner en cas de diarrhées ou de vomissements?» interroge une autre. Durant une bonne heure, le jeu des questions-réponses se poursuit, preuve que la majorité des jeunes gens ont déjà l’expérience de situations concrètes. En face, les deux infirmières répondent, tout en montrant sur une poupée les bons gestes: utilisation d’un thermomètre, introduction d’un suppositoire, préparation d’un bain… Vers 11 h 15, la démonstration se fait plus vivante, avec l’arrivée de deux charmants bambins, que leurs mamans prêtent de bonne grâce aux petits soins de l’assemblée, visiblement ravie des sourires accordés par les deux «vedettes».

Service de proximité
Pour Gabrielle Luchinger, cette première expérience est appelée à se renouveler: «Ces cours répondent à un véritable besoin. La preuve? Nous devrons renouveler l’expérience sans doute cet automne déjà, puisque nous avons encore 25 jeunes en liste d’attente!» Pour l’heure, les nouveaux diplômés peuvent se targuer d’avoir suivi au total neuf heures de cours, allant des «droits et devoirs des baby-sitters et des parents utilisateurs» aux «aspects psychologiques de la séparation», en passant par «la manière de raconter des histoires». Inspirée de l’expérience de son homologue glânoise, l’AGP n’entend pas pour autant concurrencer la Croix-Rouge, qui organise elle-même ce type de cours à Fribourg: «Nous voulons simplement offrir un service de proximité et établir davantage de relations avec les écoles», conclut Gabrielle Luchinger.

Une liste des baby-sitters formé(e)s est disponible au 912 20 46 ou au 912 26 72

Marc Valloton / 20 février 2001