Prado
Tentative de vol, comme au cinéma

Trois individus ont tenté jeudi soir de s’emparer de la caisse du cinéma Prado, à Bulle. Ils n’ont pas hésité faire usage de gaz au poivre contre les employés présents, mais ils sont repartis les mains vides.

Grosse frayeur, jeudi soir, pour trois employés du cinéma Prado, à Bulle: il était environ 22 h 45 lorsque plusieurs individus vêtus de noir et cagoulés ont fait irruption dans le hall d’entrée avec l’intention de faire main basse sur la recette de la soirée. Dans l’une des salles, plusieurs dizaines de spectateurs assistaient à la fin de la dernière projection de la soirée.
«Tout s’est passé en moins d’une minute, témoignait hier le caissier, encore sous le choc. Trois hommes nous sont tombés dessus, alors que nous attendions la fin de la séance. Deux d’entre eux nous ont aspergés avec du spray au poivre, pendant que le troisième a semble-t-il fait le tour du bar à la recherche de la caisse. Heureusement, nous avions déjà tout mis sous coffre. Et ils sont repartis les mains vides.»
Les trois employés en ont été quittes pour la peur. Et de bonnes brûlures. «En quelques secondes, nous avons eu la gorge et les yeux en feu. L’un d’entre nous a tenté de retenir l’un de nos agresseurs, mais il a dû lâcher prise. Il faut dire que nous ne voyions plus rien! Même dix minutes plus tard, lorsque les spectateurs sont sortis, beaucoup toussaient. Nous nous sommes rendus vers minuit à l’hôpital de Riaz pour un contrôle et un nettoyage. Mais aujourd’hui encore [n.d.l.r.: vendredi], ça nous brûle.»
Toujours selon le caissier, les trois individus se sont montrés très amateurs dans leur tentative de vol: «Même si leurs visages étaient masqués, nous avons tous eu l’impression qu’ils étaient très jeunes. Et la manière dont ils s’en sont pris montre qu’ils n’avaient pas beaucoup d’expérience. Reste que le choc psychologique est important. Personnellement, j’avoue éprouver une certaine appréhension à retourner sur les lieux.»

Auteurs non identifiés
Hier après-midi, la Police cantonale indiquait que les auteurs du méfait n’avaient toujours pas été identifiés. Ils ont disparu dans la nature après s’être enfuis, à pied, en direction du chemin des Crêts. Quant aux employés molestés, ils ont déposé plainte.

Marc Valloton / 10 août 2002