COMMENTAIRE
Centre dArruffens
Romont tétanisée
On parle
du Centre culturel et sportif dArruffens (CCSA) à Romont
depuis six ans. Cette infrastructure, toute la Glâne, et pas que
son chef-lieu, doit se «loffrir». Cest lécole,
le système de formation qui limposent. Agrandi pour absorber
des effectifs scolaires en hausse, le cycle dorientation doit être
complété par les équipements culturels et sportifs
qui lui manquent. Depuis des années, la direction du CO «bricole»
pour remplir ses obligations légales. Intenable.
Dans la foulée, la Glâne a voulu se doter dun outil
culturel et sportif régional digne daccueillir des manifestations
denvergure. Quoi de plus légitime, après deux décennies
de bétonnage et de millions engloutis dans les routes et lépuration,
dinvestir pour la jeunesse, la culture et les loisirs? Avant, on
avait plus de moyens, dira-t-on. Les charges liées et la répartition
des charges Etat-communes navaient pas encore déployé
tous leurs effets
Mercredi, à lassemblée des délégués
des communes glânoises pour le cycle dorientation, Romont
commune concernée au premier chef, et pilier financier de
lédifice na pas voté le crédit.
La ville est tétanisée par létat de ses finances:
marge dautofinancement nulle, dépenses liées qui ont
doublé en dix ans, classification pénalisante
Pour
la localité, qui vient délever ses impôts, prendre
ses responsabilités, cest ne pas sengager dans des
dépenses quelle sait ne pas pouvoir assumer.
Mais est-il imaginable que lon ne puisse plus rien entreprendre
en Glâne à cause des difficultés du chef-lieu? Linvestissement
pour le CCSA est de 20,9 mio (brut), avec lobligation légale
de le réaliser. Sous cette forme-là
ou une autre,
pas moins chère: les subventions ne sont pas éternelles.
Les autres communes ont majoritairement compris où se situent leur
responsabilité et leurs limites. Elles ont voté le crédit,
mais en le conditionnant à lassise démocratique du
référendum volontaire. Inédit dans ce canton où
le référendum facultatif paraît suffire comme garde-fou.
Le 2 juin, le peuple glânois devrait donc se prononcer sur ce projet.
Reste encore le canton. Le député Georges Godel a mis le
bâton dans la fourmilière: ce quil faut, et vite, cest
une péréquation horizontale. Celle quon réclame
depuis des années. Tous les regards sont braqués sur Romont
aujourdhui. Mais cest la pointe de liceberg, car dautres
communes sont sur la corde raide. Il est urgent de se pencher au chevet
du malade. Par ricochet, cest la santé de tout un canton
qui pourrait bien dépendre du remède à inventer.
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