Tennis de table
CTT Bulle

Aux portes de la ligue B

Brillants lors des championnats fribourgeois, dimanche dernier chez eux, les pongistes bullois confirment leur excellent parcours en LNC. En mars prochain, la phalange chère au président Firmann disputera les finales de promotion. Objectif avoué: la ligue B.


Thierry Miller: «Il n’y a pas de tradition pongiste en Suisse et la fédération fait peu de travail de prospection» (J.-R. Seydoux)

Avec 10000 licenciés et huit associations, le tennis de table suisse est un sport spectaculaire, mais peu médiatisé. Fondé en 1945, le CTT Bulle compte, lui, 70 membres. Logeant depuis 1981 au Centre de tennis, il milite depuis dix ans en LNC. Après plusieurs échecs en finales de promotion, le club bullois sera-t-il consacré en 2001? Une seule certitude: jamais encore il n’avait aligné une formation aussi forte. L’atout numéro un en est Thierry Miller, ancien professionnel et multiple champion de Suisse. Mais il y a aussi Ahmad Bahadli et Wolfgang Klose, deux excellents compétiteurs qui épaulent efficacement Miller. Au chapitre des heures de gloire, la participation aux demi-finales de la Coupe de Suisse en 1997 est gravée dans les mémoires. Sans oublier l’exhibition qui a eu lieu en 1995 pour le 50e du club, avec la présence de grands noms, comme Jean-Philippe Gatien. Ancien président du CTT Bulle et actuel responsable technique, Alain Castella voit l’avenir avec sérénité: «Si on ne monte pas cette saison, c’est à n’y plus rien comprendre! s’exclame-t-il. Derrière, des gars comme Jacques Sigg et Ludovic Cropt sont compétitifs. Ils sont prêts à pallier une éventuelle blessure des titulaires.»
Avec treize points d’avance à trois journées de la fin du championnat, la «dream team» bulloise peut préparer sereinement les finales de promotion, prévues le 21 mars à la salle omnisports. Elles réuniront quatre équipes. Deux connaîtront les joies de la LNB. Quoi qu’il en soit, Bulle reste le club phare du canton, comme le confirment les récents championnats fribourgeois: «Fribourg et le Mouret ont aussi une équipe en 1re ligue, poursuit Alain Castella. Nous entretenons des contacts très conviviaux avec les autres clubs du canton, au nombre de 19. De futures ententes sont toujours possibles.»

Dur pour la relève
Pour attirer la relève, des entraînements animés par Ahmad Bahadli sont organisés. Une vingtaine de jeunes y participent. Comme partout, la concurrence venue d’autres disciplines rend le travail ardu: «Certains se découragent vite, par manque de sérieux ou attrait pour d’autres sports, explique le chef technique bullois. Par le passé, nous avons tenté le coup avec le passeport-vacances, des tournois non-licenciés et de la publicité dans les écoles. Sans grand succès.» D’où une certaine frustration et une possible remise en question de la politique future du club: «Ne de-vrait-on pas concentrer notre soutien sur des jeunes dont nous connaissons la grande motivation? s’interroge l’ancien président bullois. Les jeunes doivent comprendre que le travail et le plaisir leur permettront d’atteindre un bon niveau. Dans notre club, l’esprit convivial est devenu un point d’ancrage. Les tournois finis, on a du plaisir à se rencontrer.»

Subvention communale
Dans les trois ou quatre ans, les effectifs se renouvelleront. Une répartition des joueurs sous la forme pyramidale est un équilibre nécessaire selon Alain Castella: «Il faut posséder un maximum de joueurs et d’équipes dans les catégories inférieures. Ainsi, la progression dans la hiérarchie se fait régulièrement, sans brûler les étapes.» Outre les traditionnels lotos, ventes de vin et autres animations, le CTT Bulle bénéficie d’une subvention communale pour les jeunes: «L’arrivée de Thierry Miller nous a permis d’attirer quelques sponsors, se félicite le Bullois. Néanmoins, le coût de location des salles grève lourdement notre budget.»

Yvan Haymoz / 8 février 2001

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