Course
à pied
A Daniel Weber, le Trophée du Flon
Le
bonjour de Nicolas Robert
Soleil, terrain
gras, confirmation de Daniel Weber et, enfin(!), lavènement dun jeune
en la personne du Sorensois Nicolas Robert (2e), voilà résumée en quatre
points la 24e édition du Trophée du Flon qui sest courue dimanche à Porsel
et dans ses alentours. La FSG Neirivue doublement à lhonneur.
Premier podium
pour le jeune Nicolas Robert
Daniel Weber au départ,
cétait confiner le reste du peloton dans la lutte pour la 2e place. Les
oracles se sont confirmés dès le premier hectomètre. Que lathlète de
la FSG Neirivue, qui avait en fin de compte décliné linvitation à la
Corrida dOctodure, boucla déjà en solitaire, fort dune marge dune dizaine
de mètres. Un viatique quil semploya à faire fructifier très rapidement.
A tel point quaprès trois kilomètres, sauf accident (quil ny eut pas),
la cause était entendue. «Dans la perspective de la Corrida bulloise,
jai opté pour un départ rapide, explique lincontesté lauréat du jour.
Itou pour les quatre derniers sur asphalte. Sinon, dans la partie intermédiaire,
le terrain était trop glissant et jai couru comme jai pu.» Difficile,
dans une balade en solitaire, de focaliser son attention sur le chronomètre:
«Jai déjà couru en 4242, ici. Aujourdhui, plaide-t-il, jaccuse une
minute 13 de plus, sans limpression dêtre moins en forme. Il y a bien
sûr létat du terrain. Lan dernier, nous étions trois dans un mouchoir
de poche avec Pierre-André Kolly et Claude Nicolet. On court donc différemment.»
Prochain objectif du fer de lance de la FSG Neirivue: la Corrida bulloise,
samedi 18 no-vembre. Un menu garni dintensités lattend cette semaine
à lentraînement.
Premier podium
Ses compagnons dentraînement, Eric Sudan en tête, lui prédisaient
un très prochain podium. Nicolas Robert a cueilli sa récompense plus tôt
que prévu. A la bonne heure! Sachant que tout ce qui est pris nest plus
à prendre... A 23 ans, le coureur du Club sportif Marsens incarne cette
relève tant attendue dans la sphère pédestre du Sud fribourgeois. Dimanche,
sa 2e place, assortie dun record personnel pulvérisé de plus de deux
minutes, malgré la gadoue, confirme déjà une première étape dans sa progression.
Une fois nest pas coutume, lélève a devancé le maître, comprenez son
compagnon de route Jean-Pierre Bifrare. A la faveur dune journée quil
qualifie dexceptionnelle: «Aujourdhui, je volais. Cela ne métait jamais
arrivé en course», glisse Nicolas Robert. Etudiant la psychologie du travail
et la littérature sur les bancs universitaires, le Gruérien trouve le
temps de sentraîner quatre à cinq fois par semaine, léquivalent de 60
kilomètres, sur les conseils de Jean-Pierre Bifrare, la locomotive du
CS Marsens: «Ça peut paraître peu, mais jy vais à fond. Après chaque
séance, je suis mort.»
Quatre ans seulement
Voilà quatre ans, que Nicolas Robert, natif de Remaufens mais établi
depuis des lustres à Sorens, sadonne à la course à pied. Cétait à la
faveur dun Morat - Fribourg préparé avec son copain Luc Grangier. Il
avait terminé en 1 h 1426, après un seul mois de préparation. La preuve
dun certain talent, quil sest employé à cultiver depuis. Malgré ses
prédispositions de pistard, il préfère les terrains variés et vallonnés.
A lexemple de celui de la Vallée du Flon: «En revanche, en montagne,
je ne touche pas terre, sourit-il. Et, en cross, jenfonce jusquaux genoux!».
Dans limmédiat, ses objectifs épousent encore la modestie du personnage:
«Jaimerais courir en dessous de lheure à Morat - Fribourg. Cette année,
jai fait 1 h 03, mais je me suis loupé!»
Inusable Bifrare!
A tête de lescadrille des vétérans, linusable Jean-Pierre Bifrare
a signé le 3e temps scratch de la journée, à la faveur dune ultime accélération
portée à 200 mètres de larrivée qui lui a permis décarter du tiercé
lexcellent fondeur Jean-Philippe Scaiola: «Après une bonne course, dimanche
dernier à Mollondin, jaccuse la fatigue de la fin de la saison, estime
le coureur du Bry. Jai accéléré plusieurs fois pour assurer ma 3e place,
derrière Robert qui a fait une superbe performance. Mais je nai jamais
pu distancer Scaiola, là où jaurais voulu.» La vue des sommets enneigés
a donné des ailes aux fondeurs, déjà bien affûtés à un mois des premiers
coups de spatule. Derrière, Scaiola (4e), on trouve Herbert Piller (7e)
et Olivier Deschenaux (12e) dans le top quinze.
Colette
Borcard sans rivale
Faute de
concurrence à la hauteur de son talent, Colette Borcard na jamais douté
de sa victoire. Engagées la veille à la Corrida dOctodure à Martigny,
Ruth Gavin (spectatrice dimanche matin sur les hauteurs de Bouloz) et
Laurence Vienne ne se sont pas présentées au départ à Porsel. Reste que
lathlète de la FSG Neirivue sest fait un devoir dassortir la manière
à ses lauriers. Comme latteste son excellente performance chronométrique.
Son temps de 5038 coïncide dailleurs avec le 23e rang du classement
scratch. «Ma forme va de mieux en mieux, confirme lathlète de lIntyamon.
Aujourdhui, je me suis sentie pousser des ailes. Javais de bonnes jambes
dans les montées et jai bien pu relancer lallure quand il le fallait.
Cest bon signe!» Colette Borcard effectuera quelques courses urbaines
de fin dannée, avant de retrouver les terrains boueux avec la saison
de cross et les trois désormais habituels rendez-vous fribourgeois fixés
à Guin, Belfaux et Farvagny. Lauréate de la catégorie junior, Nicole Donzallaz,
la régionale de létape, a signé le 2e temps féminin de la journée devant
la Bulloise Pierrette Barbey, la plus véloce des dames vétérans. Seules
trois athlètes ont bouclé leur pensum en moins dune heure.
Sports
/ 7 novembre
2000
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