Produits du Terroir

Promotion: l’atout bénichon

La présence dans les foires ne suffit pas. L’Association pour la promotion des produits du terroir profite de la période de la bénichon pour lancer une vaste opération dans 200 commerces du canton.


Pour Daniel Blanc, «la bénichon est la période idéale pour faire connaître les produits du terroir» (J.-R. Seydoux)

«Un tel matériel est pour nous une occasion supplémentaire de mettre l’accent sur la proximité de nos produits.» Le matériel promotionnel lancé par l’Association pour la promotion des produits du terroir, le boucher romontois Christian Deillon en a paré son commerce avec conviction. Non parce qu’il est président de l’Association des bouchers fribourgeois et doit montrer l’exemple, mais parce qu’il constate l’attrait croissant des produits estampillés «terroir» ou «région» auprès de ses clients. Mettre un visage ou un village sur une côtelette d’agneau, un poulet ou un jambon à la borne, pouvoir compter sur le respect de l’artisanat traditionnel, ça compte. C’est tout l’esprit de la campagne lancée à l’approche de la bénichon par l’Association pour la promotion des produits du terroir. Comme Christian Deillon, qui accueillait hier une conférence de presse, quelque 200 commerces fribourgeois – boucheries, fromageries et boulangeries principalement – ont reçu il y a quelques jours un important matériel de promotion et de signalisation: affichettes, brochures d’information, étiquettes pour les marchandises, autocollants pour les vitrines ou le sol, drapeaux de signalisation… «Il s’agit d’identifier notre association et de localiser les points de vente où trouver des produits bénéficiant de notre label, explique Daniel Blanc, directeur de l’association. Car lorsque nous nous présentons au public, la question la plus fréquente est savoir où retrouver les produits proposés.»

Sur le front de la vente
Pour ce faire, la période de la bénichon est idéale, estime-t-il: «Pour cette fête, beaucoup de gens viennent ou reviennent dans le canton pour retrouver leurs racines. Et les produits du terroir font partie de ces racines.» Une campagne publicitaire par le biais d’affiches, de spots radiophoniques et de publi-reportages dans les journaux can-tonaux vient compléter ce gros effort estimé à 150000 francs, sur un budget annuel d’un demi-million de francs environ. Organisation d’apéritifs de fêtes, de sociétés ou d’associations, tenue de stand lors de manifestations telles que la Poya d’Estavannens, les Fêtes de Genève ou évidemment le Salon des goûts et terroirs, actions de promotion dans des grandes surfaces: depuis le début de l’année, l’association a présenté la palette de ses produits à plus de trente reprises. Et elle n’entend pas en rester là: la prochaine Foire de Fribourg la verra collaborer avec le stand de la Singine, invitée d’honneur de cette édition 2000. «Cependant, nous n’avons pas vocation à organiser des apéritifs, souligne Daniel Blanc. Nous voulons en partie passer la main à nos membres, qui sont en contact direct et permanent avec le client. Les boulangers, les fromagers, les bouchers ou les restaurateurs: c’est aussi à eux, avec notre aide, d’informer.» Ce qui ne saurait se faire que si les associations professionnelles sensibilisent activement leurs membres à l’importance de cette nouvelle forme de promotion.

Didier Page / 7 septembre 2000
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