Loi sur les EMS Les homes restent pour Malgré les modifications apportées par le Grand Conseil, les directeurs de homes restent favorables à la loi sur les établissements médicosociaux (EMS). Elle sétait beaucoup engagée dans lélaboration de la loi sur les EMS, lAssociation fribourgeoise des institutions pour personnes âgées (AFIPA). Pour arriver à un texte «globalement très satisfaisant» présenté au Grand Conseil. Celui-ci ayant modifié le financement des homes et causé la votation populaire du 24 septembre, faut-il refuser la loi? LAFIPA a tenu une assemblée extraordinaire pour définir sa position, quelle a expliquée hier devant la presse. Les députés ont décidé de justesse de ne rien prélever sur les 200000 premiers francs de fortune des résidants. Cette générosité coûtera 10 millions de francs aux collectivités publiques. Mais le Conseil dEtat avait lui-même consenti un important effort, rappelle le président de lAFIPA, René Thomet: il avait promis de relever de 75000 à 150000 francs la franchise pour limmeuble occupé par le conjoint. Lenjeu est donc de 3 mio, selon les directeurs de home, qui craignent quon leur demande des économies. «Et dans les EMS, les économies peuvent se faire exclusi- vement sur le personnel soignant. Nous les combattons farouchement, car elles ne permettent pas dassumer les missions qui nous sont confiées», souligne René Thomet. Mais il sagit aussi de mesurer les conséquences dun maintien de la législation actuelle, ajoute le président: ce serait renoncer au libre choix de létablissement et conserver le cloisonnement par district, avec ses disparités et ses drames humains; ce serait renoncer à une base légale pour la création de structures daccueil temporaire, alors que «le besoin de foyers de jour se fait cruellement sentir; ce serait maintenir la distinction entre homes médicalisés et homes simples, alors que «les solutions provisoires adoptées par certains établissements ont atteint leurs limites». Enfin, lAFIPA indique que la législation actuelle est incompatible avec la LAMal. La notion de «soins spéciaux» ne correspond pas à celle de la loi fédérale, et cela pourrait coûter bien plus que 10 mio si le Tribunal fédéral passait par là En cas de refus de la loi sur les EMS, lAFIPA ne pense pas que le Conseil dEtat pourrait rapidement proposer la même loi avec un financement différent. «On néchapperait pas à la procédure de consultation, et les milieux qui combattaient certains aspects de la loi repartiront en guerre. De plus, nous arrivons en fin de législature, observe René Thomet. Nous craignons que cela dure deux ou trois ans, alors que des changements sont urgents.» LAFIPA propose donc de dire oui à la loi sur les EMS. I Les titres I Editorial I Sports
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