Comptoir gruérien

Jeudi soir à Espace Gruyère, quelque 160 membres de la Société du Comptoir gruérien se sont vu exposer les résultats de la dernière manifestation et les ambitions de la prochaine. Rendez-vous du 25 octobre au 3 novembre 2002.

Il faudra attendre l’automne 2002
pour franchir les portes du prochain Comptoir gruérien (C. Dutoit)

Plus de 160 membres – des exposants pour la plupart – réunis jeudi soir à Espace Gruyère, pour l’assemblée générale de la Société du Comptoir gruérien. Celle-ci marquait le point final de la cinquième édition de la manifestation, qui s’est déroulée du 29 octobre au 7 novembre 1999. Première constatation du président Albert Michel: «Le succès fut total.» Un triomphe qu’il attribue à quatre facteurs: l’excellente prestation des exposants, dont il salue les qualités d’accueil et de service; les animations créées, «complément nécessaire si l’on entend se démarquer»; le bon équilibre entre artisanat, commerce, industrie et invités; et enfin, le travail acharné du comité d’organisation. Si cette dernière édition – la première à Espace Gruyère – s’est avérée grandiose, drainant quelque 130000 visiteurs, les organisateurs n’entendent pas s’endormir sur leurs lauriers. Albert Michel: «Nous allons redéfinir les objectifs, analyser quelles sont nos forces et nos faiblesses.» Et le président d’aborder en passant le thème de la révolution internet qui représente «un gisement de nouvelles opportunités» (autres débouchés, immédiateté, réduction des coûts…), mais qui «ne remplacera pas le contact personnel et la confiance qu’il inspire». Il exhorte ainsi les exposants à continuer à se comporter comme de vrais entrepreneurs, enthousiastes et créatifs. Le comité d’organisation, pour sa part, promet de prendre les «risques calculés» qui sauront mettre en valeur cet esprit.

L’âge sans les rides
«Il faut créer l’événement, créer la différence. Ne surtout pas tomber dans la routine! Prendre de l’âge sans prendre de rides…» Pour satisfaire ce vœu, le Comptoir gruérien s’accorde un délai de réflexion, afin que chacun puisse être à nouveau motivé à bloc. Ainsi, la sixième édition n’aura pas lieu l’année prochaine, mais se tiendra du 25 octobre au 3 novembre 2002. Christian Castella, directeur du Comptoir, y va lui aussi de ses constatations. A travers ce succès, il devine que la manifestation occupe une place de choix dans le cœur des Gruériens. «Ce n’est pas qu’une exposition commerciale, c’est aussi un espace de rencontre.» Et de souligner encore le rôle capital des exposants, «qui ont su relever le défi de l’audace et de l’imagination». Selon lui, «ils ont marqué cette édition d’un label de haute qualité». Mais Christian Castella ne se voile pas la face pour autant. Des problèmes subsistent: quelques désagréables effluves de cuisine, pollution sonore pour le voisinage (qui reste malgré tout compréhensif: tous les cas litigieux ont pu se régler à l’amiable), parcage malaisé des voitures… «Tout ceci sera amélioré pour le prochain comptoir», promet-on.

Un pionnier s’en va
Les comptes de cette 5e édition se sont soldés par un bénéfice de 940 francs. Il était en réalité beaucoup plus important, mais la Société du Comptoir gruérien a décidé de consacrer 110000 francs à l’amortissement de la société immobilière Espace Gruyère. Cadeau du fisc: si le bénéfice était utilisé à cette fin, il ne serait pas imposé. Après quinze années au comité, le vice-président Henri Choffet tire sa révérence. Lui qui fut dès le départ impliqué dans l’aventure du Comptoir quitte un navire qu’il a grandement contribué à mettre à flot. Il ne sera remplacé qu’au printemps prochain. En effet, lors de la prochaine assemblée, toute l’équipe dirigeante devra être réélue.