En quête dune
quelconque consécration depuis plusieurs années, Fribourg
Olympic entame une nouvelle saison ce samedi à Meyrin. Le point
avec Patrick Koller, à la tête du BFO pour la quatrième
saison.
Leffectif. Rarement Fribourg Olympic navait subi
pareille mue à lintersaison. Poole, Seydoux, Wegmann (tous
à Monthey), Rosnovski (Hérens), Fergerson (Lugano) et
Dar-Ziv (?) sen sont allés, remplacés par Randy
Nohr (Aahrus/Danemark), Delmonte Madison (Pecs, Hongrie), Slaven Smiljanic
(Boncourt), Stefan Ivanovic (Vitoria/Espagne), Serge Vittoz (Pully)
et Matija Petrovic (Starwings). «Léquipe a été
considérablement rajeunie. Avec six arrivées, on peut
parler de nouveau départ. Il faudra un peu de patience avant
de trouver une certaine cohésion.»
Les étrangers. Pour lheure, Fribourg Olympic nen
a déniché que deux sur les trois autorisés (n.d.l.r.:
deux joueurs de nimporte quelle nationalité et un joueur
de lUnion européenne élargie, les basketteurs de
lex-Europe des quinze nétant plus considérés
comme des étrangers). «Si tout va bien, on devrait voir
débarquer un troisième mercenaire dici la fin de
la semaine», relève Patrick Koller. Qui devrait plutôt
être un intérieur. «Mais il y a nos désirs,
le marché et
nos moyens, qui sont limités.»
Randy Nohr (Canada, 27 ans, 1,84 m). «Cest un vrai
meneur de jeu et un leader au niveau mental, un joueur rassembleur qui
pense avant tout à léquipe. Il a aussi des qualités
de gagneur. Il a notamment remporté deux titres de champion universitaire
canadien et un titre de champion du Danemark, la saison passée.»
Delmonte Madison (Etats-Unis, 31 ans, 1,96 m). «Cest
un ailier très complet. Sur un terrain, il est capable de tout
faire. Il saute bien, il est vif et spectaculaire. Il est au bénéfice
dune solide expérience en Europe, notamment en Hongrie.»
La préparation. Le travail effectué a dans lensemble
plu au boss de Sainte-Croix. «Mais la préparation a été
perturbée, ou plutôt influencée, par deux aspects,
nuance Patrick Koller. Dune part, avec tous les changements intervenus,
il a fallu repartir de zéro, créer une philosophie déquipe
et mettre en place les principes de base. Dautre part, les va-et-vient
des étrangers ont retardé notre préparation. Il
a fallu souvent répéter les mêmes choses.»
Durant lintersaison, pas moins de cinq joueurs à lessai
nont finalement pas fait laffaire.
Les forces. «Jai vu de bonnes choses durant les matches
de préparation. Sur certaines séquences, léquipe
a présenté un basket de qualité. Mais nous sommes
encore trop inconstants.»
Les faiblesses. «Sur le plan tactique, il faut asseoir
les bases et compléter les schémas. On doit construire
quelque chose, mais pour linstant, on nen est quaux
fondations. Le but est que le groupe progresse durant toute la saison.»
Les objectifs. «Au Fribourg Olympic, ce sont les dirigeants
qui les fixent (n.d.l.r.: ce qui a été fait lors de lassemblée
générale dhier soir). Mais, comme il faut regarder
vers lavant, je dirais quon veut faire mieux que la saison
passée.» Pour rappel, le club de Sainte-Croix a été
finaliste du championnat, finaliste de la Coupe de la Ligue et quart
de finaliste de la Coupe de Suisse.
Le championnat. «Il y a beaucoup de nouveaux visages et
de nombreuses inconnues. Comme la saison passée, le championnat
sannonce très ouvert. La lutte pour les play-off sera serrée.»
Louverture des frontières aura-t-elle pour conséquence
une hausse du niveau? «Difficile à dire. Comme laccès
au marché est plus important, cela risque a priori dêtre
le cas.»
Le voisin Elfic. «Pour le basket fribourgeois, cest
une bonne chose davoir également une formation de pointe
au niveau féminin. Le club effectue un excellent travail, qui
favorise une certaine émulation pour ce sport de la part de tout
le monde. Cest aussi agréable de côtoyer et de pouvoir
discuter avec des gens qui partagent la même passion et les mêmes
préoccupations que nous.»
Elfic
Fribourg
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Le titre
à moyen terme
Avec onze nouveaux visages, Elfic Fribourg a fait mieux
que son voisin Olympic durant lintersaison. Deux étrangères
(la Belge Céline Maclot et la Hongroise Zsuzsa Toth),
deux revenantes (Pauline Seydoux et Mayra Barbosa), les arrivées
de Corinne Vogel (Sursee) et de Corinne Saudan (Hélios)
ainsi que lintégration de cinq cadettes: pour son
retour à la tête du club fribourgeois, François
Wohlhauser a pour mission de construire un groupe compétitif,
capable de viser le titre dans les deux ou trois prochaines
années.
Leffectif. Il allie jeunesse et expérience.
«On voulait cet équilibre. On le retrouve dailleurs
au niveau de nos joueuses étrangères. Avec un
tel groupe, le premier aspect intéressant est quil
possède une grande marge de progression.»
La préparation. «Le travail était
là, qualitativement et quantitativement. Léquipe
a bien suivi la planification mise en place: quatre semaines
dentraînement individuel axées sur le physique
et six autres sur le collectif. Les filles ont fait preuve dun
excellent engagement. Mais comme on est partis de zéro,
le chantier est encore ouvert pour que cela se traduise au niveau
de la qualité du jeu. Jusquau premier match de
championnat, lobjectif était totalement collectif,
à savoir quon se comprenne un minimum sur le terrain.
Après, on travaillera les détails pour faire évoluer
léquipe au niveau tactique.»
Les forces. «Le groupe est homogène, les
joueuses très polyvalentes. Et si lon ne dispose
pas dune vraie joueuse intérieure, la taille moyenne
de léquipe est intéressante. Notre rapidité
peut nous permettre dêtre efficaces à tous
les postes.»
Les faiblesses. «On a encore besoin de points de
repères. Nos matches de préparation ont été
en dents de scie. Il faudra voir comment se dérouleront
les deux-trois premières rencontres de championnat. Mais
il ne sagira pas de tout changer en fonction du résultat,
surtout pas lorsque lon a affaire à un groupe en
construction.»
Les objectifs. «A partir du moment où lon
souhaitait travailler avec un groupe disposant dune grande
marge de progression, lobjectif premier est de voir léquipe
progresser de mois en mois. Au niveau résultats purs,
le club a effectué un pas en avant et sest donné
les moyens de viser le titre dans les deux ou trois prochaines
années. Par rapport aux efforts consentis, on se doit
de viser les trois-quatre premières places, synonymes
de play-off.»
Le championnat. Dune étrangère autorisée,
lélite du basket féminin est passée
à deux durant lintersaison. «Jespère
que tous les clubs respecteront le gentlemans agreement
(n.d.l.r.: une étrangère de nimporte quelle
nationalité et une joueuse de lex-Europe des quinze).
Deux étrangères, cest le mieux quon
pouvait faire pour ne pas mettre en danger les clubs financièrement.»
Et François Wohlhauser de rejeter largument selon
lequel la deuxième mercenaire va prendre la place dune
joueuse suisse. «Certaines connaissaient des rentes de
situation, à savoir quelles navaient pas
de concurrence à leur poste.» Le niveau moyen du
championnat nen sera donc que plus élevé.
Les favoris. «Sur le papier, Martigny apparaît
au dessus du lot. Derrière, on sera certainement plus
que trois équipes à se battre pour laccession
aux play-off.» Hormis Elfic Fribourg, François
Wohlhauser évoque les noms de Bellinzone, Riva, Troistorrents
et Pully, qui pourrait créer la surprise.
Le voisin Olympic. «Sportivement, il ny a
pas lombre dune concurrence. Fribourg est une ville
de basket où il y a la place pour deux équipes
de pointe, qui sont toutes deux attractives. Bien sûr,
il faut des comités qui travaillent à mort.»
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