Les pirates informatiques,
autrement dit les hackers, nont quà bien se tenir.
Depuis plus dune année, deux ingénieurs fribourgeois
ont monté un service de surveillance unique dans le canton. Installés
depuis le début du mois de mars dans la capitale cantonale, ils
guettent 24 heures sur 24 les intrus qui tentent de pénétrer
dans les réseaux informatiques de leurs clients.
Selon des statistiques établies par le fabricant américain
de logiciel Symantec, les entreprises sensibles subissent entre 20 et
45 attaques par mois. Toujours plus de sociétés, de privés
ou même dadministrations sont victimes de harcèlement
informatique. Leurs e-mails sont bloqués, les pages internet
illisibles, les réseaux obstrués, etc.
Pour faire face à ce fléau, les outils les plus couramment
employés par le grand public sont des logiciels antivirus. Ces
mini-programmes informatiques localisent les virus et les détruisent.
«Les plus connus de ceux-ci sont au nombre de dix sur le marché.
La plupart proviennent des Etats-Unis, tels les McAffe, Symantec-Norton,
Trend Micro. Mais dautres sont aussi conçus en Europe,
comme par exemple Sophos en Angleterre ou Kaspersky en Russie»,
précise Michel Rueger, cofondateur de la nouvelle société
dinformatique Accessible, à Fribourg, en compagnie de Laurent
Meuwly.
La fiabilité de ces programmes protecteurs a été
maintes fois éprouvée. Techniquement, les systèmes
antivirus utilisent lintelligence artificielle pour repérer
les virus, un domaine en constante évolution. Mais un antivirus
ne saurait être vraiment utile que sil est mis à
jour régulièrement. «Aujourdhui, ces mises
à jour sont automatiques. Mais cela ne suffit pas forcément
à empêcher les intrusions des hackers», relève
Michel Rueger.
Des barrières plus sophistiquées peuvent améliorer
davantage la sécurité. Ces firewalls, ou coupe-feu, font
office de barrage entre lordinateur et internet. «Ils stoppent
un maximum dattaques et gardent en mémoire le journal des
attaques établies», précise le jeune ingénieur
fribourgeois.
Traque au pirate
Implantée dans la vieille ville, Accessible a mis en place
un concept de protection des données unique en son genre. Dune
part, il sagit de la seule entreprise du canton, voire de Suisse
romande, à ne soccuper que de surveillance informatique.
Dautre part, via internet, Michel Rueger et Laurent Meuwly peuvent
guetter lensemble des réseaux informatiques installés
chez leurs clients. «Un firewall couplé à un système
analysant lactivité du réseau à protéger,
nous permet dintervenir dans de brefs délais dès
quune anomalie est détectée», affirme Michel
Rueger.
Grâce à ces outils, Accessible est constamment au courant
du trafic généré sur les réseaux de sa clientèle.
Tels des anges gardiens, les deux ingénieurs peuvent ainsi remonter
une filière, happer un pirate, le localiser et le dénoncer
judiciairement.
Vigie à
Gruyère Energie
Gruyère Energie fournit déjà les services
de surveillance dAccessible. «Nous offrons pour la première
fois dans la région une connexion internet via notre réseau
câblé intégrant le système de vigie de lentreprise
de Fribourg», confirme le responsable du service informatique.
En outre, en partenariat avec les Entreprises électriques fribourgeoises
(EEF), la société offre laccès internet par
la prise électrique avec un pack complet de services. Avec une
mise en ligne sur le web ainsi que son système de protection
et de surveillance.
Contre
la pédophilie
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Les firewalls,
ou serveurs de filtrage, sont disponibles sur le marché
sous forme de programmes informatiques, à installer dans
lordinateur. Tout dépend de leur utilisation, mais
ils sont également disponibles sous forme de boîtiers,
sortes de filtres sophistiqués, lesquels sinstallent
entre la connexion internet et lordinateur. Il est à
relever que ces coupe-feu représentent dexcellents
moyens de lutter contre la pédophilie, comme en témoigne
Michel Rueger. «Ces outils permettent de bloquer laccès
internet à des sites choisis et définis par thèmes
et non pas seulement par mots-clés. Ces firewalls empêchent
ainsi les enfants de se faire piéger en surfant par inadvertance
sur des sites pornographiques ou autres», rassure Michel
Rueger.
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