FUTSAL Uni futsal team Bulle

«On est les champions»

L’Uni futsal team Bulle a réussi son pari. Dimanche à Berne, les Gruériens ont été sacrés champions de Suisse pour la 3e fois consécutive. Supérieurs tactiquement, techniquement et psychologiquement, les régionaux étaient simplement les meilleurs de ce championnat national de futsal, en pleine évolution.



L’Uni futsal team Bulle est champion, pour le plus grand plaisir de (de g. à dr.) Pascal Francioli, Laurent Rumo et Marcos Matos

 

«On est les champions, on est les champions.» En cœur, les membres de l’Uni futsal team Bulle chantent ce refrain, connu depuis la victoire française lors de la Coupe du monde 1998. S’ensuivent des embrassades, de larges sourires, des clins d’œil complices et la remise de la coupe. En bon capitaine, David Meyer lève le trophée devant ses coéquipiers, fous de joie. L’Uni futsal team Bulle peut fêter dignement son nouveau titre de champion de Suisse.
Si les Bullois chantent et dansent à l’heure de la remise des prix sur le parquet de la halle Wankdorf de Berne, tout n’a pourtant pas été si rose dimanche, durant ces finales du championnat. Cette année, les Gruériens ont dû cravacher pour pouvoir remporter leur troisième titre consécutif. Le trophée a même failli leur échapper lors de la demi-finale face à Schaffhouse.
Perdant sur le score de 4-2 à la pause, l’Uni futsal team Bulle paraissait empruntée, face à des adversaires exploitant à merveille les erreurs des champions en titre. Rageurs, les Bullois ont pourtant réussi à revenir dans la partie, inscrivant trois buts consécutifs. Menant 6-5 à quelques minutes du terme, les Gruériens se sont ensuite reposés sur un gardien en pleine forme.

«J’avais la rage»
Pas en réussite jusque-là, Marcos Matos a tenu la baraque en défense, stoppant parfois miraculeusement plusieurs frappes adverses. «J’ai ressenti une énorme pression avant ce match. Je savais que l’équipe qui remporterait cette partie avait une grande chance de devenir championne. En fin de rencontre, j’ai réussi à me surpasser, car j’avais la rage.»
Cette rage de vaincre, voilà ce qui a permis aux Bullois de passer l’épaule. «Nous avons bénéficié d’un excellent état d’esprit tout au long de la journée, explique le capitaine David Meyer. Dans ce genre de confrontation, la solidarité et la discipline font souvent la différence.»
Les joueurs de l’Uni futsal team Bulle ont bien fait bloc face à Schaffhouse, mais ils ont également bénéficié de nombreux exploits individuels. La qualité des joueurs gruériens a parfois fait pencher la balance lors de cette partie très tendue, tant sur le terrain que dans les gradins. Pascal Francioli, David Meyer, Marcos Matos, Laurent Jaccoud ou encore Jimmy Serment ont permis à leur formation de franchir le palier le plus important en vue de leur conquête du titre national.
Favoris lors de la finale, les Bullois n’ont laissé aucune chance à Seefeld. Défaits 9-4, les Zurichois ont été les témoins de la démonstration de l’équipe de David Meyer. Exploits individuels, phases de jeu bien construites, buts spectaculaires, les Gruériens ont réalisé une performance de choix, confirmant leur suprématie dans le pays.

Des sensations uniques
Si cette finale a été moins intense au niveau de l’émotion que la première rencontre de la journée, les membres de l’Uni futsal team Bulle ne se sont pas gênés de fêter cette nouvelle victoire, à l’image de Pascal Francioli. «Même si nous gagnons ce titre pour la troisième fois, les sensations sont toujours au rendez-vous. C’est énorme! Nous nous sommes bien battus et ce trophée est une belle récompense.»
Les prochaines rencontres de David Meyer et sa bande se joueront sur la scène européenne. «Nous devrons être prêts pour les phases éliminatoires, qui commencent au mois de septembre, reprend le capitaine. Mais, avant cela, profitons de fêter ce titre.» Une bière à la main, le capitaine retourne alors dans le vestiaire, où ses potes sont en train de chanter. Le retour en car en compagnie des supporters n’a pas dû être triste…

«Un plus pour le football»

Depuis quelques années, le futsal connaît un développement réjouissant. De l’anonymat, ce sport est maintenant bien installé dans le petit monde du ballon rond helvétique. L’Association suisse de football (ASF) a même pris sous son aile cette activité depuis cette année. Responsable national du futsal, Luca Balduzzi revient sur cette «première saison» officielle.

– Pourquoi l’ASF a souhaité prendre en charge le championnat suisse de futsal?
La FIFA et l’UEFA ont demandé que le futsal soit intégré dans les associations nationales et l’ASF a suivi ces instructions. Cela fait quatre ans que cette activité est connue en Suisse et nous sommes conscients que ce sport deviendra important dans le futur.

– Le futsal peut donc encore grandir d’après vous?
Bien entendu. Nous avons mis en place des structures solides pour permettre le dévelopement de ce sport. De plus, le niveau national a fortement augmenté en seulement quelques années. La marge de progression est encore énorme et je suis certain que le futsal va devenir un plus pour le football suisse.

– Quels ont été les changements effectués depuis que l’ASF se charge du futsal?
L’association investit actuellement plus de 40000 francs pour ce nouveau sport. Nous nous chargeons de tout ce qui est administratif, comme la location des salles, les arbitres ou l’administration. De plus, la meilleure formation peut maintenant participer aux éliminatoires de la Coupe d’Europe.

– Un mot sur le champion, l’Uni futsal team Bulle?
Il y a deux ans, j’avais affirmé que cette équipe était la seule à jouer au futsal. Les autres pratiquaient du foot en salle. La formation bulloise est simplement la meilleure. Elle a encore beaucoup d’avance sur ses adversaires.

Valentin Castella
27 février 2007

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