Le prestige dune
victoire au Tour de France ou une bagarre générale en
hockey nempêchent par un code de lhonneur entre athlètes
(voir page 15). On remarquera toutefois que le fair-play, traduit par
un respect sincère de ladversaire, peut diminuer en même
temps que le niveau du jeu.
La semaine dernière dans nos colonnes, lancien international
de hockey Patrice Brasey disait son ras-le-bol de faire figure de cible
en 2e ligue. A la fin de leur carrière, les artistes Bykov et
Khomutov se sont littéralement fait massa-crer par leurs adversaires.
Tandis quen NHL, Mario Lemieux pouvait effectuer un retour à
lâge de 42 ans. Personne, ni même un rookie aux dents
trop longues, naurait osé blesser la légende. Question
de mentalité.
En finale de Roland-Garros, il est arrivé à Kuerten ou
Corretja de redonner des points à ladversaire. A linverse,
la finale du GP de tennis de Romont a débouché sur le
triste spectacle de joueurs se chicanant sur chaque point.
Et en football, on a assisté à des matches de ligues inférieures
où larbitre devait renvoyer trois gars aux vestiaires pour
voies de fait alors que la dernière finale de Champions League,
conclue aux tirs au but, na vu que deux cartons jaunes.
Le respect nest-il affaire que de champions? Non, parce que le
sport est fait de contradictions et que chaque discipline compte ses
héros et ses voyous. Question déducation.
Une règle est toutefois immuable: il nest pas sûr
du tout que lobscur hockeyeur de 2e ligue qui blesse Patrice Brasey
devienne meilleur que celui qui se réjouira de progresser au
contact dun joueur respecté. Question de choix.
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